Avraham demanda la vieillesse Boï Kala Parachat ‘Hayé Sarah 5781 – Rav Yossef Germon
Avraham demanda la vieillesse
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Avraham demanda la vieillesse Boï Kala Parachat ‘Hayé Sarah 5781 – Rav Yossef Germon (Feuillet 150)
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Pourquoi Avraham a-t-il peu pleuré Sarah Iménou
וַיָּבֹא אַבְרָהָם לִסְפֹּד לְשָׂרָה וְלִבְכֹּתָהּ (כג.ב)
« Avraham vint faire l’éloge funèbre de Sarah et la pleurer » (23,2)
Le Baal haTourim fait remarquer que la lettre kaf (כ) de : וְלִבְכֹּתָהּ (vélivkota et la pleurer) est écrite dans la Torah plus petite que les autres lettres, afin de nous enseigner qu’il s’est autorisé à ne pleurer qu’une petite quantité. Pourquoi Avraham n’a-t-il pas pleuré davantage sur la perte de sa femme bien-aimée ? Le Baal haTourim répond qu’il a peu pleuré parce qu’elle était déjà très âgée (127 ans !). Par ailleurs, la guémara (Baba Kama 93a) enseigne que Sarah a été punie pour avoir demandé à Hachem de juger sa plainte contre Avraham (Que Hachem juge entre moi et toi ! Lékh Lékha 16,5), faisant qu’elle allait mourir prématurément. Etant considérée comme partiellement responsable de sa mort, il l’a pleuré avec moins d’intensité. Le Darké Moussar fait remarquer que Avraham a voyagé pendant trois jours afin de réaliser la Akéda le jour de Kippour. Le temps qu’il retourne chez lui pour enterrer et prendre le deuil de Sarah, c’était la veille de Souccot, faisant que la période de deuil a été réduite à uniquement un seul jour, puisque la fête interrompt le deuil, il ne lui restait pas beaucoup de temps pour la pleurer. Par ailleurs, puisque Sarah avait laissé un enfant très vertueux pour continuer dans son chemin, elle était considérée à un certain niveau comme toujours en vie. C’est pour cela qu’il a réduit les pleurs. Le Kéhillat Itshak explique qu’en entendant que la Akéda a entraîné la mort de Sarah, Avraham n’a pas voulu pleurer excessivement d’une manière qui aurait pu être interprétée par autrui, comme l’expression d’un regret de la Akéda, à cause de ses conséquences. En effet, la guémara (Kiddouchin 40b) enseigne que le fait de regretter d’avoir réalisé une Mitsva ou bien de ne pas avoir fait une avéra, a le pouvoir d’annuler cette bonne action ou le fait de s’être retenu de fauter.
Avraham demanda la vieillesse
וְאַבְרָהָם זָקֵן בָּא בַּיָּמִים (כד.א)
« Avraham était vieux, avancé dans la vie » (24,1)
Il est écrit dans le Midrach Yalkout Chimoni (Hayé Sarah, chap.105) : Avraham demanda la vieillesse. Il s’adressa à D. en disant : Maître du monde, quand un homme et son fils arrivent quelque part, personne ne sait qui des deux honorer.» Hachem lui répondit : Je jure par ta vie : c’est une bonne chose que tu demandes là, et c’est avec toi que la vieillesse commencera. Depuis le début de Béréchit, il n’est fait aucune mention de la notion de vieillesse, et c’est seulement lorsqu’Avraham la demanda qu’elle fut donnée au monde ; c’est pourquoi il est dit : « Avraham était vieux ». Itshak demanda les épreuves. Il s’adressa à D. en disant : « Maître du monde, un homme meurt sans avoir vécu d’épreuves durant sa vie et l’Attribut de Rigueur, Justice s’abat sur lui …Itshak demanda les épreuves, et elles furent données, comme il est dit : « Comme Itshak était devenu vieux, sa vue s’obscurcit » (Toldot 27,1).Yaakov exigea la maladie [qui précède la mort]. Il s’adressa à D. en disant : « Maître du monde, un homme meurt sans tomber malade, il n’a pas l’occasion de répartir son héritage entre ses enfants. Mais s’il tombe malade deux ou trois jours auparavant, il peut alors léguer ses biens …C’est pourquoi il est dit : « On fit dire à Yossef : ton père est malade » (Vayé’hi 48,1). »
Rav Dessler (Mikhtav méEliyahou) explique : Avraham incarne le Hessed, et il déplorait le fait qu’une personne respectable (du fait de son âge), puisse être privée de l’honneur qui lui revient. Par le phénomène de vieillissement, Avraham avait une volonté sincère d’améliorer les relations entre les hommes. Itshak incarne l’attribut de rigueur, justice, et il ressentait la nécessité de doter l’humanité d’un instrument capable d’inciter l’homme au repentir. L’idée est de donner une sorte d’avant-goût des épreuves de l’Enfer qui risquent de s’abattre sur cette personne, si elle ne se repent pas. Yaakov, l’homme intègre, par l’Attribut de la Perfection, souhaitait que la paix règne entre les héritiers, et la maladie permet d’avoir le temps pour répartir son legs. Il avait conscience que les rivalités et la jalousie, provoquent une faille dans le service divin.
Hachem bénit Avraham en toutes choses
וְאַבְרָהָם זָקֵן בָּא בַּיָּמִים ה’ בֵּרַךְ אֶת אַבְרָהָם בַּכֹּל (כד. א)
« Hachem bénit Avraham en toutes choses (bakol)» (24,1)
Le Midrach dit que c’est une référence au fait que Avraham a accompli la mitsva de la Soucca. Quel en est le lien ? Le Gaon de Vilna dit que la réponse tient dans le mot : bakol (בַּכֹּל), dont les lettres aux trois versets décrivant la Mitsva de la Soucca :
Le Bét en liaison avec : « BaSouccot téchevou chivat yamim » (Vous demeurerez dans des Souccot durant 7 jours, Emor 23,42).
Le kaf : «kol aézra’h béIsraël yéchevou baSouccot» (toute personne originaire d’Israël demeurera dans la Soucca, Emor 23,42)
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Le Lamèd : « léma’an yéd’ou doroté’hèm, ki baSouccot ochavti ét béné Israël » (afin que vos générations sachent que j’ai donné des Souccot pour demeure aux bné Israël, Emor 23,43).
Eliezer, Its’hak et Rivka
וַיִּקַּח הָעֶבֶד עֲשָׂרָה גְמַלִּים מִגְּמַלֵּי אֲדֹנָיו וַיֵּלֶךְ (כד.י)
« Le serviteur (Eliezer) prit dix chameaux parmi les chameaux de son maître et partit » (24,10)
Pourquoi Eliezer prit particulièrement des chameaux pour se rendre à Aram Naharayim trouver une femme pour Itshak ? Il aurait pu prendre des chevaux ou encore des ânes, qui sont des moyens de locomotion plus habituels. Le Midrach rapporte que la Providence Divine a voulu qu’il prenne des chameaux car cet animal a un signe pur, il rumine et un signe impur, il n’a pas de sabots fendus. Ainsi, cela devait indiquer que du mariage entre Itshak et Rivka devait sortir des jumeaux : un pur (Yaakov) et un impur (Essav).
וַיְבִאֶהָ יִצְחָק הָאֹהֱלָה שָׂרָה אִמּוֹ וַיִּקַּח אֶת רִבְקָה וַתְּהִי לוֹ לְאִשָּׁה וַיֶּאֱהָבֶהָ וַיִּנָּחֵם יִצְחָק אַחֲרֵי אִמּוֹ (כד.סז)
«Itshak la conduisit dans la tente de Sarah sa mère; il épousa Rivka, elle devint sa femme et il l’aima ; et Itshak se consola de sa mère.» (24,67)
Rachi : Aussi longtemps que Sarah était en vie, une lumière était allumée de chaque veille de Shabbath à la suivante, la pâte qu’elle pétrissait était bénie, et une nuée était fixée au-dessus de la tente. Tout cela a cessé à sa mort, pour reprendre à l’arrivée de Rivka.
Le Gour Aryié explique qu’il s’agit des trois Mitsvot destinées spécifiquement aux femmes :
– la lumière représente l’allumage des bougies de Chabbath ;
– la pâte, c’est le prélèvement de la pâte de la ‘hala (la afrachat ‘Hala) ;
– la nuée, symbole de la présence divine (Chémot 40,34), fait référence à la pureté familiale, puisque la pureté permet à une personne de recevoir la présence divine.
Le Ramban dans son introduction au livre de Chémot dit que de même que la présence divine s’est reposée sur le Michkan, de même elle reposait auparavant sur les tentes de nos Patriarches.
Le Chem miChmouël poursuit que les miracles de Sarah sont à mettre en parallèle avec ceux du Michkan :
– sa lampe brillait toute la semaine, de même que la lampe occidentale (nér atamid) de la Ménorah restait miraculeusement allumée ;
– sa pâte était bénie, de même que les pains de proposition (léhem apanim) qui restaient chauds et frais pendant toute la semaine.
– une nuée était fixée au-dessus de la tente, et il en était de même au-dessus du michkan.
Pourquoi est-ce que : « une lumière était allumée de chaque veille de Chabbath à la suivante » ?
Le Chem miChmouël répond : C’est parce que dans la tente de Sarah, la sainteté de Chabbath restait durant toute la semaine sans aucune perte, jusqu’à ce qu’elle soit renouvelée le Chabbath suivant.
Halakha :
l’obligation d’aider ceux qui étudient la Torah
Si quelqu’un n’a pas la possibilité d’étudier la Torah, à cause de ses nombreuses occupations, ou parce qu’il ne sait pas étudier, il devra aider financièrement les personnes qui étudient la Torah, même une femme qui n’a pas d’obligation d’étudier la Torah, a une Mitsva d’aider financièrement les personnes qui étudient.
Tiré du Sefer « Pessaquim outechouvot » yoré déah
Dicton :
Un être ne peut être complet, que s’il a conscience d’avoir un manque.
Maharal de Prague
Chabbat Chalom (Feuillet Boï Kala Paracha ‘Hayé Sarah 5781 (Avraham demanda la vieillesse (Feuillet 150)))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, אברהם בן רחמונא רינה בת פיבי, נחום בן שמחה, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, גלדיס קמונה בת רחל .זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה
Cet article « Avraham demanda la vieillesse Boï Kala Parachat ‘Hayé Sarah 5781 – Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 12 Novembre 2020
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr