Boï Kala Parachat Vayikra et Chabbat Hagadol 5781. Rav Yossef Germon
Boï Kala Parachat Vayikra et Chabbat Hagadol
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Boï Kala Parachat Vayikra et Chabbat Hagadol 5781 – Rav Yossef Germon (Feuillet 168)
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Boï Kala Parachat Vayikra
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L’alliance de sel
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«Lorsqu’un homme parmi vous apportera une offrande à Hachem » (1,2)
דַּבֵּר אֶל בְּנֵי יִשְׂרָאֵל וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם אָדָם כִּי יַקְרִיב מִכֶּם קָרְבָּן (א.ב)
Nous commençons cette semaine le Houmach Vayikra, nommé Torat Cohanim, car il détaille les lois des différents sacrifices. On y apprend que chaque Korban doit être salé avant d’être déposé sur le Mizbéakh (autel). La Thora appelle ceci “l’Alliance du sel“. Et Rachi explique, que lors de la Création du monde, Hachem a promis aux “eaux d’en bas” qu’elles acompagneront chaque Korban, comme dédommagement pour leur éloignement du Ciel. Rabénou Bahyé cite les Midrachim expliquant que lors de la séparation des “eaux d’en haut” de celles “d’en bas”, ces dernières pleurèrent et implorèrent Hachem, qui les a écoutées et récompensées. Nous apprenons d’ici qu’il ne faut jamais se décourager et accepter les gzérot (décrets) sans se battre. Rien ne résiste devant la volonté. A ce sujet, on raconte que le Netsiv de Volojin fit une séouda pour remercier Hachem lors de la sortie de son livre “Emek Chééla“. Il y raconta cette histoire : Etant encore jeune enfant, je surpris une conversation entre mes parents. Mon père, pleurant à chaudes larmes, disait à ma mère : j’ai tout essayé pour mon fils, mais je vois qu’il ne comprend pas et ne deviendra donc jamais le grand Talmid Hakham dont j’ai rêvé ; je serais donc contraint de lui apprendre un métier. Entendant cela, je courus vers mon père et je lui promis que je ferais tous les efforts nécessaires pour réaliser son rêve. Le Netsiv continua ainsi : Imaginez-vous que je n’avais pas surpris cette conversation ! J’aurais sans doute été tailleur ou cordonnier et arrivé dans le Ciel pour mon Jugement, on m’aurait accusé de ne pas avoir écrit le Emek Chééla. J’aurais alors pensé me défendre en disant que je n’étais qu’un simple artisan sans possibilité intellectuelle. Et on m’aurait répondu que je me trompe, que j’en avais bien les moyens. Je remercie donc Hachem de m’avoir permis d’écouter cette conversation, et pour avoir pu écrire cet ouvrage.
Hidouché Harim
הַכֹּל הַמִּזְבֵּחָה עֹלָה אִשֵּׁה רֵיחַ נִיחוֹחַ לַה’ (א. ט)
«Le tout sur l’autel comme holocauste, combustion d’une odeur agréable pour Hachem » (1,9)
Que vient nous apprendre la Torah en liant un sacrifice avec : « une odeur agréable » ? Une odeur est ressentie de loin. Ainsi, toute chose qui se ressent de loin est appelée « odeur ». Le sacrifice aussi doit être une bonne odeur car il doit annoncer à l’avance l’amélioration du comportement de celui qui l’apporte à partir de ce jour. C’est cela l’essentiel de l’offrande : il doit présager du repentir et de la bonification des actions de son propriétaire. Une personne qui ne fait qu’apporter une offrande superficiellement, sans l’accompagner d’une réelle décision de s’améliorer dans le futur, ce sacrifice n’aura aucune valeur, car cette bonne odeur fera défaut.
Hidouché Harim
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Son offrande et son offrande à Hachem
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וְאִם מִן הַצֹּאן קָרְבָּנוֹ מִן הַכְּשָׂבִים אוֹ מִן הָעִזִּים לְעֹלָה זָכָר תָּמִים יַקְרִיבֶנּוּ. וְאִם מִן הָעוֹף עֹלָה קָרְבָּנוֹ לַיהוָֹה וְהִקְרִיב מִן הַתֹּרִים אוֹ מִן בְּנֵי הַיּוֹנָה אֶת קקָרְבָּנוֹ (א. י-יד)
« Et si son offrande (korbano) est d’entre le petit bétail, d’entre les moutons ou d’entre les chèvres, comme offrande d’élévation (ola).Et si son offrande à Hachem (korbano l’Hachem) est une offrande d’élévation (ola) d’entre les oiseaux, il apportera son offrande d’entre les tourterelles ou d’entre les jeunes colombes. » (1.10.14)
Dans le cadre du korban ola, la Torah parle : de «korbano» : lorsque l’on apporte des moutons ou des chèvres ; et de « korbano l’Hachem » : lorsque l’on amène des tourterelles ou de jeunes colombes. Pourquoi une telle différence ? Le Ohr ha’Haïm explique que l’offrande faite avec des oiseaux est apportée par un pauvre, et une telle personne souffre souvent d’embarras. C’est pourquoi le Nom de Hachem se trouve avec elle, faisant allusion au fait que Hachem se trouve parmi les pauvres et les humbles de Son peuple. Selon le Zohar Haquadoch (Vayakél), une personne a de la chance d’avoir la visite d’un pauvre, et on doit voir cela comme si l’on recevait un cadeau de Hachem.
Le Pélé Yoéts dit qu’on doit réellement se lever lorsqu’un pauvre passe à côté de nous, car la Présence Divine est avec le pauvre. Cela se base sur: « Il [Hachem] se tient à la droite de l’indigent, pour l’assister contre ceux qui condamnent sa personne » (Téhilim 109,31). D’ailleurs, le ‘Hafets ‘Haïm a commenté ce Téhilim ainsi : lorsqu’un pauvre ira au Ciel après sa mort, il se tiendra devant le tribunal céleste, et il aura Hachem comme avocat qui l’aidera, ce qui le fera sûrement obtenir le Gan Eden. Lorsque sa femme est décédée, le ‘Hafets ‘Haïm a demandé qu’elle soit enterrée à proximité d’une femme pauvre, qui était morte peu auparavant. Il a expliqué : « Dans les Téhilim, il est écrit : ([Hachem] se tient à la droite de l’indigent. Il n’est pas dit que Hachem se tient à droite d’un Tsadik, ou bien à droite des gaonim (génies en Torah). Mais plutôt, les pauvres méritent que Hachem se tienne à leur côté. Je veux que ma femme soit également là-bas.
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Chabbat Hagadol
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Pourquoi le Chabbat qui précède la fête Pessah s’appelle- t-il Chabbat Hagadol ? Il y a plusieurs raisons à cela :
Selon le « Roch Bessamim », ce Chabbat commémore l’égorgement de l’agneau pascal en Egypte. « Prenez » vos distances de l’idolatrie et « Procurez-vous des agneaux » pour les offrir en sacrifice. Avraham avinou était le premier homme de l’histoire qui a lutté contre l’idolatrie. Nos Sages ont surnommé Abraham : « L’homme grand parmi les géants ». Aussi, le Chabbat pendant lequel les Bné Israël se sont distancés de l’idolâtrie égyptienne en suivant les traces d’Avraham, l’homme grand parmi les géants, est appelé Chabbat Hagadol.
Le Sfat Emet écrit que jusqu’à la sortie d’Egypte, le Chabbat commémorait la création du monde : « Zekher lemaassé Beréchit ». Mais depuis la sortie d’Egypte, le Chabbat commémore un événement supplémentaire : Les miracles accomplis par D. en Egypte. Il est donc aussi « Zékher liyetsiat mitsrayim », une commémoration de la sortie d’Egypte. Par conséquent, la Mitsva de Chabbat est désormais plus grande et ce Chabbat est donc « Le Grand Chabbat »
Le Penei Méir explique : Les saducéens affirmaient que le compte du Omer devait commencer « Le lendemain de Chabbat », c’est-à-dire le dimanche. Mais nos Sages ont reçu du Sinaï la tradition que l’expression « Le lendemain de Chabbat » désigne le lendemain du premier jour de Pessah, le seize Nissan. Toute L’année nous appelons le septième jour de la semaine « Chabbat Beréchit » mais pendant la semaine de Pessah, nous avons un « Chabbat » supplémentaire, le jour de fête. Aussi, le premier Chabbat est le « Chabbat Hagadol », le Chabbat beréchit qui réfute la thèse des saducéens.
Dans la Haftara du Chabbat Hagadol, D. propose aux enfants d’Israël de Le tester, en prélevant la dime et en examinant les résultats : Une bénédiction matérielle sans limites. Pourquoi D. permet-il à Son peuple de Le mettre à l’épreuve dans le domaine des dîmes ? Le Maguid de Douvna l’explique par une parabole : Un homme entre dans un magasin de tissu et demande cent métres d’étoffe. Le propriétaire lui répond : Chaque rouleau contient vingt mètres de tissu. Il vous faut donc cinq rouleaux. Je voudrais d’abord m’en assurer et les mesurer répond le client. Vous ne comptez tout de même pas mesurer les cinq rouleaux ? Pourquoi pas ? Prenez parmi les cinq rouleaux celui qui vous parait le plus fin. S’il contient vingt mètres, vous saurez que les autres aussi contiennent le même métrage. Il en est de même pour les dîmes, dit le Maguid de Douvna. Le commandement qui « coute le plus cher », c’est le prélèvement de la dîme, le maasère, la totalité des prélèvements s’élève à plus de vingt pour cent de la récolte. Hachem nous dit : « Prend » le « Rouleau » le plus fin, la Mitsva la plus chère, le maasére et mets moi à l’épreuve. Si tu vois que tu t’enrichis par cette Mitsva, tu n’auras plus besoin d’examiner les autres commandements.
Halakha :
Chabbat veille de Pessah, recherche du Hamets
Habituellement nous procédons à la recherche du Hamets la veille de Pessah, mais comme cette année cela tombe Chabbat cette recherche est avancée au jeudi à la tombée de la nuit et on prononcera la Bérakha comme chaque année. Bien que cette année la Bédika soit avancée, toutes les lois la concernant sont les mêmes que les autres années. Entre autre nous avons l’obligation de procéder à la recherche du Hamets immédiatement à la tombée de la nuit.
Tiré du Sefer « Naté Gabriel »
Dicton :
Certains pensent qu’il est difficile de ressembler à un ange, alors qu’en vérité ce qui est encore plus difficile c’est de parvenir à être un homme.
Rabbi Moche de Karlin
Chabbat Chalom (Boï Kala Parachat Vayikra et Chabbat Hagadol 5781 (Feuillet 168))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, מאיר בן גבי זווירה, סשא בנימין בין קארין מרים ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, יוסף בן מייכה, רבקה בת ליזה, ריש’רד שלום בן רחל, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, חנה בת רחל, יעקב בן אסתר, דוד בן מרים, יעל בת כמונה, חנה בת ציפורה, ישראל יצחק בן ציפורה, רפואה שלימה ולידה קלה לרבקה בת שרה . זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. זיווג הגון לאלודי רחל מלכה בת חשמה. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה, מסעודה בת בלח. יוסף בן מייכה.
Cet article « Boï Kala Parachat Vayikra et Chabbat Hagadol 5781. Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 19 Mars 2021
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr