Boï Kala Parachiot Houkat Balak 5780 – Rav Germon
Boï Kala Houkat Balak
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Ce cours est dédié Léilouy Nichmat Rav Réouven ben Ra’hel et Méir Gabison Z »L
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Boï Kala Parachiot Houkat Balak 5780 (Feuillet 134)
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בס »ד יב’ תמוז תש »פ
Parachat Houkat
Le Grand Rabbin Sitruk Zatsal
זֹאת חֻקַּת הַתּוֹרָה (יט. ב)
Ceci est un statut de la loi (19.2)
Nous lisons cette semaine la parashat Houkat qui décrit le processus de la vache rousse qui permettait, à travers un rite très spécial, de se purifier de l’impureté d’un mort. Ce commandement est appelé dans la Torah «Houka», « Décret ». Nos sages indiquent à cette occasion que la raison d’un décret est de donner à l’Homme un commandement incompréhensible afin qu’il soit assez «courageux» et puisse obéir à ce commandement même s’il ne le comprend pas.
Ma réflexion sera la suivante: C’est par une obéissance à une loi incompréhensible que l’on se purifie de la mort. A l’origine, Hachem n’avait pas prévu que le monde soit mortel. Il l’avait créé immortel. Ce qui a fait venir la mort dans l’histoire de l’humanité, c’est le fait que l’Homme ait consommé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ce qui « rend mortel », c’est donc cette soif immodérée pour la connaissance et ce qui permet de sortir du cycle de la mort c’est le fait d’accepter, à un moment, une loi sans la comprendre. Cette force, car c’en est une, s’appelle en hébreu « la houka » (le décret), que j’accepte car il émane du Créateur, en m’y soumettant volontairement. En d’autres termes, ce que je ne comprends pas, ce n’est pas ce qui est au-dessus de mon intelligence mais c’est ce que j’ai choisi de ne pas comprendre. Voilà ce qu’Achem attend de l’homme. Aujourd’hui, à une période de notre histoire où la connaissance joue un rôle majeur, se rappeler de cela sera certainement faire preuve d’humilité et déplacer le rythme biologique de la vie qui s’appelle la mort en accédant, par là même, à une forme d’éternité.
Midrach HaGadol
אָז יָשִׁיר יִשְׂרָאֵל אֶת הַשִּׁירָה הַזֹּאת עֲלִי בְאֵר עֱנוּ לָהּ (כא. יז)
« Alors Israël chanta ce cantique : Monte, ô puits ! Proclamez-le ! » (21,17)
A la fin de ses quarante années d’errance dans le désert, le peuple a chanté un cantique pour le puits qui lui a fourni de l’eau. Pourquoi seulement maintenant ? Rachi (21,15) rapporte les faits suivants: Une embuscade avait été tendue aux juifs s’apprêtant à s’engager dans une gorge profonde, non loin de la frontière moabite : cachés dans des grottes sur le flanc de la montagne, les Amorréens les attendaient pour faire basculer sur eux d’énormes rochers. A ce moment, Hachem accomplit un miracle et l’une des parois de la gorge se rapprocha de celle qui lui faisait face, de sorte que les parties en relief pénétrèrent dans les grottes et écrasèrent les Amorréens qui s’y cachaient. Pour que les juifs aient conscience du miracle, Hachem a amené le puits jusqu’à la gorge et son eau a entraîné le sang et les membres broyés des assaillants pour les disperser aux alentours du campement d’Israël. En voyant ce spectacle, les juifs ont réalisé ce que D. avait fait pour eux. C’est alors qu’ils ont entonné le cantique exprimant leur gratitude envers Hachem Qui a accordé ce puits, permettant d’abreuver le peuple dans le désert pendant quarante ans. Dans le désert, le puits était le même que celui dévoilé par Yitshak, et que Yaakov a vu. C’est une des dix choses qui furent créées au crépuscule du sixième jour de la Création (Pirké Avot 5,8).
Parachat Balak
וַיַּרְא בָּלָק בֶּן צִפּוֹר (כב.ב)
Sfat Emet
« Balak fils de Tsipor a vu » (22,2)
Qu’est-ce qu’il a vu ? Le Zohar explique que Bilam s’opposait à Moché par sa force de la parole, et Balak s’opposait à Aharon par sa force de l’action. A présent que Aharon était décédé, Balak a senti qu’il pouvait attaquer Israël. Et en réalité, il pouvait nuire à Israël par sa propre force, car Aharon n’était plus là face à lui. Cependant, Hachem a déjoué son plan, et dans Sa Bonté, Il lui a mis dans le cœur de faire intervenir Bilam pour cela. Seulement, Bilam ne pouvait pas réussir, car la force de Moché se tenait toujours contre lui.
Yismah Moché
וַיָּגָר מוֹאָב מִפְּנֵי הָעָם מְאֹד כִּי רַב הוּא וַיָּקָץ מוֹאָב מִפְּנֵי בְּנֵי יִשְׂרָאֵל
« Moav eut grand peur du peuple parce qu’il était nombreux, et Moav fut dégoûté face aux enfants d’Israël » (22,3)
Le Yismah Moché s’interroge : Pourquoi la Torah a-t-elle écrit : « il était nombreux » au singulier, plutôt que d’utiliser le plus approprié pluriel : « ils étaient nombreux », faisant référence aux millions de juifs composant le peuple d’Israël ? Il répond en citant le midrach (Tanhouma Nitsvaim 1) : Si une personne tient une botte de roseaux, elle ne peut pas la casser, tandis que si elle les tient séparément, même un petit enfant peut tous les casser. Il en est de même avec le peuple d’Israël : nous ne serons libérés que lorsque nous serons unis.
Lorsque Balak, roi de Moav, a vu que les millions de juifs étaient totalement unis, il a utilisé : « Il » pour exprimer une réalité habituellement plurielle. Balak a réalisé que lorsqu’il règne l’unité dans le peuple juif, il n’existe pas de moyen naturel pour nous vaincre, c’est pour cela qu’il a fait appel à Bilam pour l’aider. L’unité du peuple juif a toujours été notre grande force. C’est grâce à elle que nous avons reçu la Torah : « comme un seul homme, d’un seul cœur » (Chémot 19,2), et c’est grâce à elle que le machia’h pourra venir : « nous ne serons libérés que lorsque nous serons unis » (Tanhouma Nitsvaim 1).
Panim Yafot
עָם לְבָדָד יִשְׁכֹּן (כג. ט)
« Ce peuple résidera seul » (23,9)
Le Panim Yafot explique cette bénédiction de la façon suivante: Nos Sages disent que lorsque Hachem juge le monde, Il commence par juger le peuple juif avant les autres nations. En effet, cela est un moyen de juger Israël avant que la Colère Divine ne s’éveille. Car s’Il jugeait d’abord les autres nations, à la vue de leurs fautes, la Colère Divine risquerait de s’éveiller, et quand Il jugera ensuite Israël, Il le fera avec un « fond » de colère. Pour éviter cela, Hachem juge en premier le peuple juif, tant qu’il n’y a pas encore de colère. C’est en ce sens que Bilam dit : « Ce peuple résidera seul », c’est-à-dire que quand ils comparaîtront devant Hachem pour être jugés, ils seront encore seuls. Les autres nations ne se seront pas encore présentées, et ils seront alors les premiers à se faire juger, ce qui est une bénédiction.
Ben Ich Haï
מַה טֹּבוּ אֹהָלֶיךָ יַעֲקֹב מִשְׁכְּנֹתֶיךָ יִשְׂרָאֵל (כד.ה)
« Que (מַה) sont agréables tes tentes (ohalé’ha) ô Yaakov, tes demeures (michkénoté’ha) ô Israël » (24,5)
Rachi : Parce qu’il a vu que les entrées [de leurs tentes] ne se faisaient pas face, pour des raisons de pudeur. Autre explication : Comme sont bons la «tente» de Chilo et le Temple pendant leur existence, parce qu’on y présente des offrandes destinées à leur expiation. Le verset nous enseigne que les tentes d’Israël sont bonnes en raison du « ma » (מַה) : « Que suis-je ? », qui fait allusion à la mida d’humilité. En se comportant ainsi, le peuple juif a mérité de s’attacher ici-bas avec Hachem (michkénoté’ha).
Sforno
Les « tentes » font référence aux lieux d’étude de la Torah ; les demeures font allusion aux Temples et aux synagogues, où le peuple prie à Hachem.
Aux Délices de la Torah
Selon la Guémara (Sanhedrin 105b), les « tentes » font allusion aux maisons d’étude, lieux où l’ont y apprend la Torah et les mitsvot, cela va rendre une personne tsadik et cela sanctifie le nom de D. Nos Sages (guémara Ouktzin 3,13) enseignent que Hachem récompense chacun des Tsadikim par 310 mondes. Rabbi David Feinstein fait remarquer que la valeur numérique de : « Que sont agréables tes tentes ô Yaakov » (מַה-טֹּבוּ אֹהָלֶיךָ, יַעֲקֹב) est de : 310.
Halaka : Lois du respect du père et de la mère
On n’aura pas le droit de s’assoir à la place qui est réservé à notre père ou à notre mère, même si les parents ne sont pas là. Cette interdiction ne s’applique pas seulement à la place qui leur et réservée pour manger mais aussi une place qu’ils utilisent pour toute autre activité.
Tiré du livre « Pésaquim et Téchouvotes »
Dicton :
La règle générale est qu’un homme doit traiter son ami comme lui-même voudrait être traité : il doit veiller à son argent, éviter de lui causer du tort, parler favorablement de lui, protéger son honneur et ne pas chercher à se faire bien voir à ses dépens.
Séfer haHinoukh
Chabbat Chalom
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רינה בת פיבי. לידה קלה לרינה בת זהרה אנריאת. זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים .
לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה
Cet article « Boï Kala Parachiot Houkat Balak 5780 – Rav Germon » a été mis en ligne le 2 Juillet 2020