Parachat Béchala’h – 5777
Yéhouda Moshé Charbit
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בס״ד
Pour l’élévation de l’âme Yéhouda Ben David Lalou ainsi que ‘Hanna bat Esther.
Pour la réfoua shéléma de Yitshak Ben Chimone.
Résumé de la Parasha
Au lendemain de leur libération d’Egypte, les bné-Israël poursuivent leur voyage, guidés par Hachem. Pour les orienter, une colonne de nuée se dresse devant les hébreux le jour, et est remplacée par une colonne de feu la nuit afin de les éclairer en plus de les guider. Ainsi, après les avoir fait voyager, Hachem les fait revenir sur leurs pas et leur demande de camper devant Pi-Ha’hirot. L’Egypte, dévastée après les dix plaies qu’elle venait de subir, regrette le départ du peuple et décide de les poursuivre. C’est en les voyant arriver que les hébreux furent inquiets et se plaignirent de leur situation. Hachem leur demande alors d’avancer en direction de la mer, qui se fendit, permettant aux hébreux de la traverser. Les égyptiens les suivirent et virent les eaux de la mer se refermer sur eux ce qui causa leur mort. Suite à ce miracle, les bné-Israël entonnèrent une louange au maître du monde clamant sa puissance. Le prolongement de leur voyage dans le désert vida leur réserve d’eau et de nourriture ce qui mena les bné-Israël à se plaindre de nouveau. C’est alors qu’Hachem leur envoya la manne, ce mets particulier qui nourrit les hébreux durant tout leur périple. La Paracha se conclut par l’événement de la guerre contre Amalek, seul peuple contre lequel Hachem demande la mise à mort, car il fut le premier à se lever contre le peuple d’Israël souhaitant le détruire.
Dvar Torah
Dans les chapitres 14 et 15 de Chémot, la torah dit :
לא/ וַיַּרְא יִשְׂרָאֵל אֶת-הַיָּד הַגְּדֹלָה, אֲשֶׁר עָשָׂה יְהוָה בְּמִצְרַיִם, וַיִּירְאוּ הָעָם, אֶת-יְהוָה; וַיַּאֲמִינוּ, בַּיהוָה, וּבְמֹשֶׁה, עַבְדּוֹ׃
31/ Israël reconnut alors la haute puissance qu’Hachem avait déployée sur l’Égypte et le peuple révéra Hachem; et ils eurent foi en Hachem et en Moshé, son serviteur.
א/ אָז יָשִׁיר-מֹשֶׁה וּבְנֵי יִשְׂרָאֵל אֶת-הַשִּׁירָה הַזֹּאת, לַיהוָה, וַיֹּאמְרוּ, {ר}לֵאמֹר: {ס} אָשִׁירָה לַיהוָה כִּי-גָאֹה גָּאָה, {ס} סוּס {ר}וְרֹכְבוֹ רָמָה בַיָּם׃
1/ Alors Moshé et les bné-Israël chantèrent l’hymne suivant à Hachem. Ils dirent: « Chantons Hachem, il est souverainement grand; coursier et cavalier, il les a lancés dans la mer.
Ce passage emblématique de la chirah introduit par le premier verset, souligne la confiance que le peuple a acquis envers Hachem qui les libère et envers Moshé son serviteur. Toutefois, il convient de s’interroger sur cette foi que le peuple accorde à Moshé ? Que signifie-t-elle ? D’autant qu’elle est juxtaposée avec la foi envers Hachem, comme si elle était mise au même niveau. Pourquoi le peuple se met particulièrement à croire en Moshé lors de l’ouverture de la mer.
Plus encore, lorsque nous remettons les évènements dans leur contexte, il s’avère que la croyance envers Moshé devrait même devancer celle envers Hachem, dans la mesure où jusque là, il est celui qui agit de façon ostensible, celui qui se fait voir, tandis que Dieu, bien qu’Il soit à l’oeuvre n’est constaté de personne. En somme, douter des capacités de Moshé après les dix plaies est invraisemblable, tandis que demeure toujours une possibilité de douter de l’origine divine de ces miracles. Dès lors, pourquoi la torah vient-elle ajouter la croyance que le peuple accorde à Moshé suite au miracle de l’ouverture de la mer ? La vraie découverte s’oriente plutôt vers Hachem que les bné-Israël ont enfin pu voir à l’oeuvre de leurs yeux comme ils en attestent dans le texte de la chirah.
Que cache réellement le sens de cette foi envers Moshé ? Quel est le sens authentique de cette assertion ?
Tentons d’approfondir.
Pour comprendre cela, il faut aborder l’analyse de nos sages sur le premier mot de la chirah « אז alors » dont la présence semble superflue. La torah aurait pu s’en passer et sa mention nécessite explication. Plusieurs commentaires sont avancés dans les textes, mais deux vont retenir notre attention, car ils expliquent les raisons de Moshé d’une part d’avoir prononcé ce mot, et les raisons que le peuple a de l’employer.
Le midrach rabba (chémot, chapitre 23, alinéa 3) explique que Moshé a réparé par cela une erreur commise lors de sa visite chez Pharaon sur ordre d’Hachem. Cette visite se soldant par un échec puisque Pharaon refuse de libérer le peuple, Moshé va se plaindre à Hachem et dire (chémot, chapitre 5, verset 23) : « וּמֵאָז בָּאתִי אֶל-פַּרְעֹה, לְדַבֵּר בִּשְׁמֶךָ, הֵרַע, לָעָם הַזֶּה; וְהַצֵּל לֹא-הִצַּלְתָּ, אֶת-עַמֶּךָ Depuis que je me suis présenté à Pharaon pour parler en ton nom, le sort de ce peuple a empiré, bien loin que tu aies sauvé ton peuple. » Comme nous le voyons, la critique que Moshé formule envers Hachem se fait par le même mot que celui qui entame la chirah. C’est pourquoi, lorsqu’il chantera avec le peuple pour louer Hachem de les avoir débarrassés des égyptiens, il utilisera le même mot qui l’avait fait trébucher auparavant.
Ce premier texte nous paraît difficile à saisir. En quoi le fait de chanter la chirah constitue une réparation de la faute que Moshé commet lors de la première mention du mot « אז alors » ? De même, quelle était la vraie nature de cette faute, qu’est-ce-que Moshé finit par réparer dans la traversée de la mer ?
Penchons-nous maintenant sur ce qui motive les bné-Israël à employer ce mot. Le midrach rabba (chémot, chapitre 23, alinéa 4) enseigne : « Rabbi Yéhouda Ben Pazi a dit : cette mer (que les bné-Israël traversent) était à la base sèche et la génération d’Énoch (petit-fils d’Adam) s’est présentée et a mis Hachem en colère avec le mot « אז alors », comme il est dit (Béréchit, chapitre 4, verset 26) : »אָז הוּחַל, לִקְרֹא בְּשֵׁם יְהוָה Alors on commença d’invoquer le nom d’Hachem » et Dieu a transformé cet endroit en mer et les a punis comme il est dit (Amos, chapitre 5, verset 8) : »qui appelle les eaux de la mer et les répand sur la surface du sol ». Maintenant lors de la traversée, c’était une mer, et elle est devenue sèche comme il est dit (chémot, chapitre 14, verset 29) : »Pour les bné-Israël, ils s’étaient avancés à pied sec au milieu de la mer » et ils ont loué Hachem avec le mot « אז alors » parce que la mer s’est transformée en terre sèche pour nous… »
Là encore se pose la question du lien qui unit les deux étapes mentionnées dans ce midrach. Quel est le rapport entre la faute de la génération d’Énoch qui a introduit l’idolâtrie dans le monde et qu’Hachem noie en les engloutissant sous l’eau et les bné-Israël qui remercient Hachem de les libérer ?
Le Ktav Sofer (sur notre passage) explique les choses de façon remarquable. La critique que Moshé émet envers Hachem se fait parce que la demande d’Hachem d’aller voir Pharaon ne se termine pas de façon concluante. Pharaon refuse de laisser le peuple sortir et leur ajoute une charge supplémentaire de travail. D’où l’attitude de Moshé qui ne comprend pas la manœuvre. Le Ktav Sofer précise un point fondamental. Comme nous l’avons déjà vu, Pharaon connait l’existence du Dieu d’Israël du moins dans son aspect rigoureux, ce n’est que Hachem qui connote la miséricorde que Pharaon ne connait pas. Dès lors, il se doute bien que viendrait un moment où, une fois le peuple châtié pour ses fautes, au sens de la rigueur également, il faudrait libérer le peuple et que toute la puissance du monde ne parviendrait pas à empêcher cet accès à la liberté. Dès lors, pourquoi refuse-t-il de céder en voyant Moshé se présenter ?
La réponse se trouve dans la requête étrange que Moshé lui soumet, celle de laisser sortir le peuple pour une durée déterminée, celle de trois jours, afin de pouvoir offrir des sacrifices à Hachem. Ceci intrigue chaque fois que nous le lisons. Pourquoi Hachem réclame-t-Il seulement trois jours de liberté ? De là, Pharaon ainsi que les bné-Israël eux-mêmes arrivent à la conclusion que cette requête n’est pas divine et ne correspond pas au moment choisi pour libérer les hébreux. D’où le refus acharné de Pharaon durant toutes les plaies, refusant de constater la manifestation divine qu’elles représentaient. C’est cela qui amène Moshé à se questionner sur les intentions d’Hachem lui reprochant l’évidence : personne ne peut me croire, ni Pharaon ni les hébreux car cela ne préfigure pas une libération complète comme ce que tout le monde attend !
Seulement, Hachem avait planifié les choses de sorte à achever définitivement l’exil. En effet, c’est précisément en mettant une date de retour que les égyptiens vont s’agiter pour nous poursuivre, lorsqu’ils se rendront compte que nous ne rentrons pas ! En clair, c’est cette requête d’Hachem qui va conduire nos oppresseurs à venir à nos trousses et à se noyer dans la mer. Cette démarche d’Hachem va apprendre une grande leçon au peuple.
Nos sages enseignent qu’une des raisons qui a conduit le peuple à descendre en exil en Égypte est les fautes que les générations précédentes ont commises. En ce sens, les bné-Israël seraient une réincarnation des âmes qui ont provoqué la colère d’Hachem et qui sont venues réparer leurs erreurs au travers de la souffrance de l’exil. De fait, les âmes de la génération d’Énoch se présentent pour revenir sur leurs fautes. Or comme nous l’avons mentionné et comme le rapporte le Radak (béréchite, chapitre 4, verset 26), à cette époque tous les hommes avaient la connaissance de Dieu. Seulement, voulant s’assurer de voir toutes leurs requêtes exaucées, ils ont commencé à s’intéresser aux émissaires qu’Hachem a créé pour gérer le monde, à savoir les anges. Le roi étant inaccessible, il valait la peine de s’adresser à ses représentants. C’est ainsi que les hommes ont commencé à accorder de l’importance aux anges et à les vénérer au point de finir par oublier le seul vrai Dieu. L’erreur des hommes a donc été de croire que les anges disposent eux-mêmes d’une quelconque force, d’un pouvoir distinct de celui du Créateur. C’est justement cette erreur qu’Hachem cherche à déraciner du cœur des hébreux.
Dans cette suite d’idée, le Kli Yakar (chapitre 14, verset 16) constate que contrairement aux plaies d’Égypte, Hachem demande à Moshé d’abandonner son bâton et d’étendre sa main pour ouvrir la mer. Ceci se justifie par le fait que certains pensaient que les miracles que Moshé accomplissait tiraient leur source du bâton que les gens assimilaient à un artéfact extrêmement puissant. Pour supprimer cette erreur, Hachem demande à Moshé de se défaire du bâton et d’agir directement avec sa main. Toutefois, pourquoi spécialement lors de ce dernier miracle, Hachem change-t-il le procédé ?
Le Kli Yakar apporte une idée extraordinaire : Dieu voulait que Moshé soit le reflet de l’action divine, que le prodige céleste soit accompagné d’un homonyme terrestre. Or, nos sages soulignent que lors des dix plaies, c’est par le doigt qu’Hachem intervient, c’est pourquoi, l’action que Moshé devra calquer se concentrera autour du bâton qui représente le doigt d’Hachem. Par contre, lorsque les égyptiens seront frappés dans la mer, c’est la main d’Hachem qu s’abattra sur eux. À ce titre, Moshé lève sa main et délaisse le bâton pour aligner son attitude sur celle d’Hachem. Par cela, Hachem cherche à prouver au peuple que ni le bâton, ni la main, ni même Moshé n’ont d’importance, ce n’est que la force divine qui intervient par le biais d »ustensiles » différents qui assure la libération des bné-Israël !
Cela nous apporte un éclaircissement remarquable sur la faute que Moshé va commettre lorsqu’il frappera le rocher pour donner à boire au peuple. Comme chacun le sait, Hachem avait chargé Moshé de parler au rocher et de lui demander de faire sortir de l’eau pour les hébreux. Au lieu de cela, Moshé va user de son bâton pour frapper le rocher. C’est alors qu’Hachem va lui reprocher de ne pas avoir sanctifié Son Nom et va le priver d’accès à Israël.
Quelle est la différence entre parler au rocher ou le frapper ? Il s’agit d’un miracle aussi grand dans les deux cas, dès lors pourquoi le coup aurait retiré la sanctification d’Hachem ?
Le Kli Yakar répond que justement, Moshé a fait régresser le peuple au lieu de le faire progresser. Comme nous l’avons dit, Hachem veut supprimer de l’esprit des hébreux qu’il existe une quelconque autre source de pouvoir que la sienne. C’est pourquoi, Il commence par utiliser le bâton pour les plaies, puis se sert ensuite de la main de Moshé. Hachem voulait lors de la demande au rocher, prouver que même la main de Moshé n’a rien de miraculeux, et que seule sa bouche suffisait à causer du surnaturel ! Par cela, Il insiste sur la source du miracle et prouve que tout le reste n’est que le vecteur du miracle mais pas son essence. Cependant, lorsque Moshé se sert de son bâton pour frapper le rocher au lieu de lui parler, il provoque une régression du peuple qui accorde de nouveau une importance au bâton !
Revenons maintenant à notre développement. Lorsqu’Hachem effectue le miracle en changeant de procédé, Il enseigne au peuple que toutes les forces qui se manifestent dans ce monde n’ont qu’une seule origine : Lui ! De sorte, Il repousse les idées idolâtres nées de la génération d’Énoch qui ont conféré aux anges un pouvoir quelconque. Plus encore, ce n’est qu’après la noyade des égyptiens dans la mer, que Moshé et le peuple comprennent la stratégie d’Hachem de demander seulement trois jours de liberté afin d’attirer les égyptiens dans le piège de la poursuite des hébreux. Or, la plainte de Moshé envers Hachem se fait après que les bné-Israël s’en soient pris à lui en le critiquant. En somme, tout le monde constate que Moshé n’a pas d’argument et ce n’est qu’à l’ouverture de la mer qu’il comprend ce qui se passe réellement. De fait, l’ouverture de la mer détruit tout soupçon d’existence d’autres puissances qu’Hachem. C’est sans doute en ce sens que nos sages attestent que la plus petite des servantes est parvenue à un niveau de dévoilement supérieur à celui de Yé’hezkiel le prophète, car la connaissance absolue d’Hachem est subitement devenue manifeste par le biais de la disparition de toute forme de doute dans le cœur des hébreux !
C’est pour cette raison que la torah précise que le peuple s’est mis à croire en Hachem et en Moshé son serviteur. Ce qui est important dans la phrase c’est le mot »serviteur » car le peuple est parvenue à comprendre l’essence de l’action de Moshé : il est le vecteur, celui qui réalise la volonté de Dieu, et en aucun cas, il ne dispose d’un pouvoir qui serait le sien ! Ainsi les hébreux ont cru en Hachem en tant qu’unique Maître du monde, et en Moshé en tant que son serviteur ! La torah précise la foi en Moshé parce que c’est suite à la traversée de la mer que la vraie caractérisation de Moshé est apparue !
Il est d’ailleurs intéressant de transposer cela de façon actuelle, en rappelant un enseignement que nous avions cité dans un autre dvar torah. Le Talmud raconte que, de nos jours, le yetser hara de la avoda zara (idolâtrie) a disparu. En effet, la guémara raconte que, par intervention des sages, ce mauvais penchant est mort. C’est d’ailleurs ce qui a permis au monde de s’éloigner de l’idolâtrie et du paganisme. Toutefois, une simple analyse nous amène au constat que les propos de la guémara ne sont pas à prendre au sens propre. Effectivement, il est clair que de nos jours, parler de polythéisme est rare. Cependant, il existe encore des cultes idolâtres. Dire que le yetser hara de l’idolâtrie a complètement disparu semble donc ne pas être la réalité, puisque, dans les faits, il existe toujours. En réalité, les propos de la guémara sont sans doute à considérer comme une énorme atténuation des forces de l’idolâtrie. L’idolâtrie existe toujours, mais à un niveau beaucoup plus faible qu’à l’époque.
L’intellect nous impose donc de réfléchir après cette remarque. Nous comprenons que l’idolâtrie est présente mais plus faible. Cela signifie que si elle est présente, nous sommes forcément soumis à ce mauvais penchant. Toutefois, la majorité des juifs admettra qu’il ne lui arrivera jamais de vouloir se prosterner devant une idole. Effectivement, à l’époque moderne où nous vivons, les formes les plus fortes d’idolâtrie, consistant à vénérer les idoles, n’ont survécu que dans certains pays très peu habités par les juifs. Dès lors la question que nous devons nous poser est : comment de nos jours, l’idolâtrie se manifeste-t-elle ? Comment nous tente-t-elle ? Si les idoles ne nous attirent plus, qu’elle forme l’idolâtrie a-t-elle prise aujourd’hui ?
Pour répondre à ces questions, un retour à la définition de l’idolâtrie semble donc justifié. L’idolâtrie prend sa source dans nos désirs que nous tentons d’accomplir,
comme à l’époque d’Énoch où l’homme cherchait à se faire exaucer. Ainsi, si nous devons cibler la forme de l’idolâtrie moderne, nous sommes contraints d’analyser nos envies profondes. Agissons-nous pour nous, ou pour la seule vraie source que représente Hachem. Pour être en mesure de le savoir, il suffit d’une simple remarque sur nos aspirations. Et malheureusement le constat est bien trop souvent mauvais. De nos jours, très peu de personnes rêvent de devenir Rabbi Akiva ! La majorité des gens aspirent à la gloire ! Chez beaucoup trop de personnes, James Bond est aujourd’hui bien plus un repère que nos sages. Les stars, la mode et le cinéma sont devenus les repères de notre monde. Toutes ces choses ne sont que la projection de nos désirs. Ils proviennent de nos envies. Ainsi, lorsque nous analysons la situation, il s’avère que le choix de la seule vraie source que représente la Torah, s’amenuise et que ce chemin ne soit pas celui que nous suivons. Par contre, le choix de suivre nos envies, est la norme moderne ! Ces envies, nous ne les cristallisons plus dans des statues, mais dans ces choses qui ne représentent pas la réalité. Nous rêvons d’héroïsme, de gloire, et nous le projetons dans les films de cinéma. À tel point, que nous en arrivons à adorer les personnages de ces films et en faisons ce que nous appelons des « stars ». Il n’est d’ailleurs pas anodin de noter que le mot « star » employé pour qualifier ces hommes et femmes tant adulés par la société, signifie en anglais « étoiles ». Et, fait surprenant, le Talmud parle de l’idolâtrie sous le terme de « avodat kokhavim », qui étonnamment signifie « le service des étoiles »… . Il ne peut en effet s’agir que d’une coïncidence, cependant le message qu’elle porte reste le même. A nous d’en tirer les conclusions évidentes.
Yéhi ratsone que chacun d’entre nous puisse s’éveiller à la vérité et se séparer du mensonge de façon définitive, amen véamen.
Chabbat Chalom.
Y.M. Charbit