Lois de Pessa’h. 3. Comment accomplir la Mitsva de détruire le ‘Hamets ?

Dossier Lois de Pessa’h.  3. Comment accomplir la Mitsva de détruire le ‘Hamets ? Hazon Ovadia et Yalkout Yossef – Yéhouda Berros

Comment détruire le ‘Hamets ?

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Pour la Réfoua Chéléma de Hanna rachele bat Sarah.

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Pour la Réfoua Chéléma des malades du Virus Covid 19 (liste dans ce lien vous pouvez rajouter des noms à la liste en remplissant un formulaire)

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• 1. L’interdit du Hamets
• 2. La Mitsva de détruire le ‘hamets et l’interdiction d’en posséder (première partie)
• 2. La Mitsva de détruire le ‘hamets et l’interdiction d’en posséder (seconde partie)

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3) Comment accomplir la Mitsva de détruire le ‘Hamets ?

Il faut savoir que la Mitsva de détruire le ‘Hamets est la 1ère Mitsva par laquelle nous amorçons la série des Mitsvot relatives à Pessa’h (consommation de la Matsa, du Carpass, etc…).

Le ‘Hamets à Pessa’h représente le Yetser Hara, le penchant au mal. Pour avoir le mérite d’intégrer en nous la Kédousha, la sainteté propre au Korban Pessa’h (sacrifice Pascal) et à la consommation de la Matsa, il faut préalablement détruire le ‘Hamets, l’éliminer de notre maison. Aussi, la première des préparations à Pessa’h consiste-t-elle en la destruction du ‘Hamets.

Justement, en pratique, comment accomplit-on cette Mitsva ?

Principalement, la destruction du ‘Hamets s’accomplit de deux manières : en pensée et en acte.

Plus précisément, le processus halakhique de destruction s’effectue en 4 étapes :

• la bédikat ‘Hamets, la recherche du ‘Hamets en vue de le détruire
• le bitoul, la 1ère annulation
• le bi’our, la destruction à proprement parler
• le bitoul, la « 2ème » annulation

Explications :

1) Le processus commence par la recherche du ‘Hamets, qui a lieu le soir du 14 Nissan. Par cette recherche, nous vérifions qu’il n’y a plus de ‘Hamets dans notre domaine, à l’exception du ‘Hamets que nous gardons pour les besoins de notre consommation immédiate et pour les besoins de la destruction. C’est la première partie de la destruction physique, en acte.

2) Tout de suite après la recherche, nous faisons une première déclaration verbale d’annulation, le bitoul ; par cela, nous commençons la destruction du ‘Hamets en pensée.

3) Le lendemain matin, nous détruisons activement le ‘Hamets restant dans notre domaine, et l’on a coutume de le faire en le brûlant. C’est la deuxième et dernière partie de la destruction en acte.

4) Après cette mise au feu, nous déclarons une nouvelle fois verbalement l’annulation du ‘Hamets. Par cela, on achève son élimination en pensée.

En étudiant plus en profondeur les écrits saints de nos Sages concernant cette Mitsva, il est possible d’éclaircir deux questions fondamentales.

Question n°1 : Il faut savoir que, d’après la Torah, pour éviter les interdictions de posséder du ‘Hamets (bal yéraé et bal yimatsé), il est possible de se suffire

1) soit du bitoul (destruction en pensée)

2) soit de la bédika et du bi’our (recherche et destruction physique, en acte).

Cependant, nos Sages ont exigé d’accomplir la Mitsva des deux manières, en pensée et en acte, comme vu plus haut. Pourquoi une telle exigence ?

 Réponse n°1 :

1) Ne pas se suffire du bitoul:

Le bitoul en soi consiste à considérer le ‘Hamets comme de la poussière, comme une chose envers laquelle nous n’attachons aucun intérêt et comme ne nous appartenant pas.

Effectivement, le fait de considérer ainsi le ‘Hamets est une façon de l’abandonner puisque nous attestons que la possession d’un tel produit n’a plus d’importance à nos yeux. En « agissant » ainsi, nous nous défaisons de notre propriété sur le ‘Hamets et puisque celui-ci ne nous appartient plus, il n’est pas interdit, d’après la Torah, de le laisser chez nous.

Cependant nos Sages ont craint deux choses :

– le bitoul ne doit pas être perçu comme une prière qui est souvent récitée sans la présence d’esprit adéquate ; c’est une reconnaissance qui se veut sérieuse, réfléchie et conséquente. Nos Sages ont craint que cette déclaration verbale ne soit pas suffisamment sincère et déterminée, surtout lorsque l’on possède une quantité considérable de ‘Hamets. Dans une telle éventualité, même si le bitoul est récité, il n’entraîne aucun des effets rapportés plus haut ; le ‘Hamets reste donc la propriété de celui qui récite le bitoul et il trangresserait donc les interdictions de posséder. Il faut donc effectuer une recherche pour faire disparaître ensuite le ‘Hamets.

– même si le bitoul est récité en bonne et due forme, il n’en reste pas moins que le risque de consommer du ‘Hamets annulé, restant à nos côtés, est toujours existant ; en effet, l’interdit de consommer du ‘Hamets n’est en vigueur que durant une période très courte de l’année (7 jours). Pour éviter d’en manger par erreur, nos Sages ont donc exigé une recherche et une destruction physiques (bédika et bi’our).

2) Ne pas se suffire de la bédika et du bi’our :

On peut se demander quelle est l’utilité de réciter le bitoul après la recherche du ‘Hamets. En effet, à ce moment-là, et même après le bi’our le lendemain, toute notre maison est totalement nettoyée et dépourvue de ‘Hamets. Même s’il resterait des miettes de ‘Hamets, celles-ci sont annulées automatiquement (car inférieur à un Kazaït) et le risque de les consommer est inexistant !

Mais nos Sages ont tout de même exigé la récitation du bitoul car il se pourrait qu’un aliment ‘Hamets alléchant aurait pu échapper à notre recherche. Et celui-ci n’est pas annulé de lui-même s’il n’est pas inclus dans un bitoul ! Il est donc encore en notre possession.

Même si aucune transgression n’est commise, car c’est un cas de force majeure, nos Sages ont craint que lorsque l’on découvrira ce ‘Hamets pendant Pessa’h, on hésiterait avant de le faire disparaître ou de le brûler. Dans cette éventualité, on enfreint effectivement l’interdiction de posséder, tout le temps de l’hésitation ! En effet, à ce moment-là, on est en train de garder ce ‘Hamets de plein gré.

CONCLUSION (Question n°1) : on doit finalement accomplir la Mitsva des deux manières, en effectuant une recherche et une destruction physiques en association avec la déclaration du bitoul.

Question n°2 : Pourquoi récitons-nous deux fois le bitoul, la déclaration d’annulation ? Une seule fois n’aurait-elle pas suffit ?

Comme expliqué plus haut, tout de suite après la recherche (bédika) on détruit le ‘Hamets de manière spirituelle, par le biais de l’annulation du ‘Hamets (bitoul).

Afin de faciliter l’opération, on a rédigé un texte rituel d’annulation, écrit en araméen, car sa rédaction date d’une époque où beaucoup, parmi le peuple, ne comprenaient que l’araméen.

De plus, après la destruction du ‘Hamets en acte, qui s’accomplit le matin du 14 Nissan (bi’our), on annule de nouveau le ‘Hamets.

Certes, on a déjà annulé celui-ci dans la nuit du 14, après la recherche. Pourquoi réciter le bitoul deux fois ?

Réponse n°2

On agit ainsi pour les raisons suivantes : la 1ère annulation (le 14 au soir, après la bédika) ne portait que sur le ‘Hamets qui nous restait inconnu, que l’on n’avait pas trouvé pendant la recherche.

Par contre, on ne pouvait pas annuler le ‘Hamets que l’on avait l’intention de manger le soir même, ou le lendemain matin, puisqu’il avait pour nous de l’importance.

De même, le ‘Hamets que nous avions trouvé durant la recherche, nous n’aurions pu l’annuler, puisque nous avions l’intention de le détruire par le feu.

Bien plus, si notre intention, pendant l’annulation nocturne, portait aussi sur le ‘Hamets que nous avions l’intention de manger ensuite, il apparaîtrait du même coup que cette annulation ne fût que verbale, n’engageât point, et n’eût aucune efficacité juridique.

Par conséquent, la nuit, nous n’annulons que le ‘Hamets que nous n’avons pas trouvé pendant la recherche, à l’exclusion du ‘Hamets que nous gardons pour les repas restants, et du ‘Hamets que nous destinons au feu.

Or il se peut qu’un peu de ce ‘Hamets – destiné à la consommation ou au feu – nous ait échappé, ait été oublié ; et pour ne pas enfreindre, par un tel ‘Hamets, les interdits de posséder (bal yéraé et bal yimatsé), on refait une annulation du ‘Hamets le lendemain matin, après le bi’our.

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Cet article Dossier Lois de Pessa’h.  3. Comment accomplir la Mitsva de détruire le ‘Hamets ? Hazon Ovadia et Yalkout Yossef – Yéhouda Berros a été mis en ligne le 1er Avril 2019 et mis à jour le 22 mars 2020