Halakha Quotidienne – Pourim et 4 Parashiyoth (11)
Lecture de la Méghilla. Ces Halakhot sont pour un Zivoug Yaffé de Léa bat Dina Routh
10) Torath Hamoâdim du Rav David Yossef (Chapitre 5)
Lois concernant la lecture de la Méghilla (suite)
Pour accomplir la Mitsva du « Zekher léma’hatsit Hashékel »
Nous vous proposons un résumé de ces lois..
Pour accéder au chapitre correspondant du livre Torat Hamoadim dans son intégralité : Chapitre V
[6] Certains pensent que même si les femmes sont tenues d’écouter la lecture de la Méghilla, malgré tout elles ne peuvent pas rendre qui un homme de leur obligation (si une femme lit) et tel est l’usage des communautés Ashkénazes. D’autres ne sont pas d’accord et disent que les femmes rendent quitte les hommes de leur obligation. Bien que ceci soit l’usage des communautés Séfarades, selon l’essence de la loi, il est bon de prendre en considération l’opinion des décisionnaires plus sévères selon lesquels une femme ne rend pas quitte un homme de son obligation, sauf en cas de force majeure (il n’y a pas d’homme sachant lire convenablement la Méghilla et il y a une femme qui sait bien la lire).
Certains sont encore plus sévères et pensent qu’une femme ne peut pas lire pour elle même , mais qu’elle devra entendre la lecture faite par un homme mais la Halakha n’est pas comme cet avis.
[7] C’est une bonne habitude d’amener les enfants à la synagogue pour écouter la lecture de la Méghilla et les éduquer (ainsi) aux Mitsvoth ; ceci n’est vrai que pour les enfants qui ont atteint l’âge d’éducation. Par contre les enfants qui n’ont pas atteint l’âge d’éducation et dont tout l’objectif en venant à la synagogue est de frapper (faire du bruit) en entendant le nom de « Aman » et qui embrouillent ceux qui écoutent la Méghilla avec leur potin, il ne faudra pas les amener à la synagogue.
Il est bel et bien d’empêcher les enfants de faire du bruit avec des objets (crécelles, trompettes …) au moment où on dit le nom de « Aman » car cela provoque que les personnes qui ont l’obligation d’écouter la Méghilla ne pourront pas l’écouter conformément à la Halakha.
[8] Un aveugle doit écouter la lecture de la Méghilla. De même pour un muet (qui entend mais ne parle pas) est tenu d’écouter la lecture de la Méghilla. Cependant ces deux personnes ne devront pas faire les bénédictions sur la Méghilla et de même si quelqu’un leur lit et est déjà quitte de son obligation, cette personne ne devra pas faire les bénédictions.
[9] Une personne en deuil, dans les sept jours, est tenue d’écouter la lecture de la Méghilla.
Certains disent que par contre cette personne en deuil de devra pas lire la Méghilla à la synagogue et rendre quitte la communauté de son obligation, et même si cette personne endeuillée est dans l’année qui suit le décès d’un père ou d’une mère ou dans les 30 jours qui suivenet le décès d’un autre proche (frère, sœur, fils, fille, époux/épouse) il ne devra pas lire la Méghilla à la synagogue car le bénédiction « Shéhé’hiyanou » doit être dite avec joie et l’endeuillé n’a pas le droit d’être joyeux. Cependant, en ce qui concerne la Halakha, une personne endeuillée (même pendant les 7 jours) a le droit de lire la Méghilla en public et de dire la bénédiction « Shéhé’hiyanou ».
Même pour les avis plus sévères, si cette personne en deuil est l’officiant habituel de la synagogue, et qu’il n’y a personne d’autre aussi compétent que lui pour lire la Méghilla, il pourra lire la Méghilla en public avec toutes les bénédictions.
D’après tous les avis, lorsque la personne endeuillée lit la Méghilla chez elle pour rendre quitte les personnes de sa maison de leur obligation, il pourra dire toutes les bénédictions, y compris « Shéhé’hiyanou ».
[10] Celui qui lit la Méghilla le soir doit faire, avant la lecture, trois bénédictions :
- « Sur la lecture de la Méghilla » על מקרא מגילה
- « qui a fait des miracles a nos pères » לאבותינו נסים שעשה
- « Shéhé’hiyanou» שֵהֵחְיָנוּ
En ce qui concerne la lecture du jour, pour les Séfaradim on refait les deux premières bénédictions et pour les Ashkénazim on refait les trois bénédictions.
Il est bon de penser, lorsqu’on fait la bénédiction Shéé’hiyanou lors de la lecture de la Méghilla, de penser à s’acquitter, par cette bénédiction, de toutes les Mitsvoth de Pourim (envoi de mets, dons aux pauvres, festin de Pourim).
[11] Après la lecture de la Méghilla, on enroule le parchemin et on fait la bénédiction qui suit la lecture. Cette bénédiction ne peut se faire que s’il y a dix hommes.
Si quelqu’un lit pour des femmes et qu’il y a dix femmes présentes, comme il y a diffusion/propagation du miracle alors le lecteur pourra faire la bénédiction qui suit la lecture (on peut toujours faire les bénédictions avant, s’il y a une personne à acquitter).
[12] Le mieux pour faire la Mitsva de lecture de la Méghilla, est d’être en grand nombre (uen assemblée importante), en conséquence on arrête d’étudier (la Torah) pour écouter la lecture de la Méghilla. Même s’il y a de nombreuses personnes qui étudient dans la maison d’études et y étudient avec assiduité, ils devront s’interrompre dans leur étude pour aller à la synagogue écouter la lecture de la Méghilla en présence d’un grand nombre, afin de faire la diffusion/propagation du miracle.
S’il y a beaucoup de bruit à la synagogue, alors ils pourront lire seuls, mais à condition de lire en présence de dix hommes.
[13] Celui qui écoute la Méghilla lue avec un microphone, ou au téléphone ou bien à la radio, en direct, n’est pas quitte de son obligation car ce n’est pas considéré comme étant réellement la voix d’un être humain (naturelle) mais une voix qui n’existe que parce qu’il y a de l’électricité (c’est à dire que l’oreille entend des sons via ces appareils et les voix onr été transformées).
Par contre on peut répondre Amen si on entend une bénédiction sur la lecture de la Méghilla via un micro, au téléphone ou à la radio en direct.
Malgré tout, on est quitte de la lecture de la Méghilla lue avec un microphone, si on est assis à un endroit où on aurait pu entendre la lecture même sans microphone.