Itshak a multiplié sa prière Boï Kala Parachat Tolédot 5781 – Rav Yossef Germon
Itshak a multiplié sa prière
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Itshak a multiplié sa prière Boï Kala Parachat Tolédot 5781 – Rav Yossef Germon (Feuillet 151)
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Itshak a multiplié sa prière
וַיֶּעְתַּר יִצְחָק לַה’ לְנֹכַח אִשְׁתּוֹ כִּי עֲקָרָה הִוא וַיֵּעָתֶר לוֹ ה’ וַתַּהַר רִבְקָה אִשְׁתּוֹ (כה.כא)
«Itshak implora Hachem en face de sa femme, car elle était stérile. Hachem Se laissa implorer par lui et Rivka, son épouse, conçut» (25,21)
Ce verset se déroule après vingt années de mariage, où Itshak et Rivka n’ont pas eu la chance d’avoir d’enfant. Rachi explique, implora par : Il a multiplié sa prière avec insistance. Pourquoi est-ce que Hachem n’a-t-il pas répondu immédiatement à leurs prières intenses et répétées ? Rachi (25,30) écrit : Yaakov a servi à Essav des lentilles, car en ce jour Avraham est mort, afin qu’il ne puisse pas voir son petit-fils Essav prendre le chemin du mal (guémara Baba Batra 16b). C’est ainsi que Hachem a abrégé sa vie de cinq ans. On comprend de là pourquoi il était si difficile d’agréer aux prières de Rivka et de Yaakov. En effet, le plus tôt Hachem leur donnerait des enfants, le plus tôt Essav commencera dans le chemin du mal, et le plus tôt Avraham devra mourir afin d’être épargné de toute tristesse au regard des actions de son petit-fils Essav. Hachem a repoussé les prières de Itshak et Rivka jusqu’à ce qu’ils prient avec une intensité et une répétition d’une telle puissance, qu’Il a été «forcé » d’accéder à leur demande. Il nous arrive souvent dans la vie de prier et de pleurer, encore et encore, devenant presque frustrés à l’égard de Hachem, qui en apparence semble ignorer nos requêtes sincères et raisonnables. A ce moment, nous devons nous rappeler de cette leçon, et trouver du réconfort dans le fait que Hachem dans Son infinie bonté et connaissance, sait que cela n’est pas dans notre meilleur intérêt à long terme.
Rav M. Shapira, Rav Eliyashiv Zatsal
Itshak et Essav
וַיִּתְרֹצֲצוּ הַבָּנִים בְּקִרְבָּהּ (כה.כב)
« Les enfants s’agitèrent en son sein » (25,22)
Selon Rachi : Ils se heurtaient l’un contre l’autre, se disputant l’héritage des deux mondes. On pourrait penser que Yaakov voulait le monde à venir, et Essav ce monde-ci. Mais ce n’est pas le cas. Le Chem miChmouël explique, qu’en réalité, chacun voulait les deux mondes, et que l’unique différence réside dans lequel donner sa préférence. Pour Yaakov, l’essentiel est la poursuite du monde futur, tandis que pour Essav le principal est la recherche des plaisirs de ce monde temporaire. Le Midrach (Béréchit 63,10) rapporte que Essav demandait à son père comment prélever la dîme sur le sel et la paille, afin de tromper son père et de créer une impression qu’il était méticuleux dans l’observance des Mitsvot. Le Chem miChmouël dit qu’on peut y apprendre un message plus profond. Essav prenait quelque chose de secondaire (la paille, le sel) et en faisant quelque chose de principal, sur lequel on doit prélever la dîme. La paille est accessoire au blé qu’elle protège, et le sel ne vient qu’après la nourriture pour la relever ou la préserver. On sait que le yétser ara a pour objectif de créer en nous des doutes, faisant un grand mélange entre nos priorités. Il veut qu’à nos yeux l’accessoire devienne l’essentiel, afin que notre vie soit au final la plus vide possible.
Le plat de lentille
וְיַעֲקֹב נָתַן לְעֵשָׂו לֶחֶם וּנְזִיד עֲדָשִׁים (כה. לד)
«Et Yaakov servit à Essav du pain et un plat de lentilles » (25,34)
Pourquoi est-ce que Yaakov lui a donné également du pain, sachant que Essav ne lui avait demandé que des lentilles : « Fais-moi avaler de ce [mets] rouge » (v.25, 30) ? Le Maharam Chiff répond que Yaakov voulait acheter le droit d’aînesse à Essav avec la nourriture qu’il lui donnait, et il était préoccupé que la valeur monétaire des lentilles pouvait être inférieure à une prouta, qui est le montant minimum requis pour effectuer légalement une transaction. C’est pour cela qu’il ajouta le pain, afin de s’assurer que l’ensemble de la nourriture valait bien plus qu’une prouta. Le Rav Yéhochoua Leib Diskin cite la règle de la guémara (Chevouot 26a), qu’un serment réalisé sous la contrainte n’est pas juridiquement valable. Il explique qu’au moment où Yaakov voulait le faire jurer de lui vendre son droit d’aînesse, Essav a fait remarquer : « Voici, je vais mourir » (v.25, 32), témoignant qu’il était tellement épuisé et malade qu’il pouvait en arriver à mourir. Yaakov avait peur qu’un serment réalisé dans de telles conditions soit considéré comme fait sous la contrainte, et n’ayant alors aucune valeur légale. C’est pour cela qu’il a d’abord donné du pain à manger à Essav pour lui permettre de restaurer sa santé, afin que le serment fait par la suite sur le plat de lentilles puisse avoir une réelle valeur selon la loi juive.
Méam Loez
וַיָּשָׁב יִצְחָק וַיַּחְפֹּר | אֶת-בְּאֵרֹת הַמַּיִם אֲשֶׁר חָֽפְרוּ בִּימֵי אַבְרָהָם … וַיַּעְתֵּק מִשָּׁם וַיַּחְפֹּר בְּאֵר אַחֶרֶת וְלֹא רָבוּ עָלֶיהָ וַיִּקְרָא שְׁמָהּ רְחֹבוֹת וַיֹּאמֶר כִּֽי-עַתָּה הִרְחִיב יְהֹוָה לָנוּ וּפָרִינוּ בָאָֽרֶץ (כו. יח-כב)
Itshak se remit à creuser les puits qu’on avait creusés du temps d’Avraham … Il déplaça de là et creusa un autre puits qu’on ne lui disputa pas, il le nomma Réhovot, disant : « Pour le coup, Hachem nous élargis, et nous prospérons dans la contrée ». (26,18-22)
Pourquoi la Torah nous informe-t-elle qu’Itshak creusa des puits ? Cette indication ne présente à priori aucun intérêt. En réalité, ces puits se réfèrent aux temps futurs. Le premier puits fut nommé : Essék (défi – עֵשֶׂק), en référence au premier Temple. Sa destruction représenta le plus grand défi imposé au peuple juif. Le deuxième puits : «Sitna » (שִׂטְנָה), correspond au deuxième Temple. Hachem provoqua sa destruction à cause du péché de la haine gratuite, qui incite les hommes à servir la cause du Satan, qui incite les hommes à se quereller sans aucune raison. Le troisième puits, du nom de : Réhovot rehava, tranquillité, autour duquel il n’y eut aucune dissension, se réfère au 3e Temple dont la construction interviendra lors de l’époque du Machiah, qui sera une période de paix et d’amour, très bientôt avec l’aide de D.
Un transfert de malédiction ?
וְעַתָּה בְנִי שְׁמַע בְּקֹלִי לַֽאֲשֶׁר אֲנִי מְצַוָּה אֹתָֽךְ לֶךְ, נָא…אֲשֶׁר יְבָֽרֶכְךָ לִפְנֵי מוֹתֽוֹ. וַיֹּאמֶר יַֽעֲקֹב אֶל-רִבְקָה אִמּוֹ…..וּלַי יְמֻשֵּׁנִי אָבִי וְהָיִיתִי בְעֵינָיו כִּמְתַעְתֵּעַ וְהֵֽבֵאתִי עָלַי קְלָלָה וְלֹא בְרָכָֽה: {יג} וַתֹּאמֶר לוֹ אִמּוֹ עָלַי קִלְלָֽתְךָ בְּנִי אַךְ שְׁמַע בְּקֹלִי…(כז. ח-יג)
« Et maintenant, mon fils, obéis à ma voix à propos de ce que je t’ordonne. Va je te prie … afin qu’il te bénisse avant sa mort. » Yaakov dit à Rivka sa mère : « … Peut-être mon père me tâtera-t-il et je serai à ses yeux tel un imposteur et j’amènerai sur moi la malédiction et non la bénédiction. Sa mère lui dit : « [Je prends] sur moi ta malédiction, mon fils ; seulement écoute ma voix … » (27,8-13)
Comment comprendre que Yaakov se trouva rassuré en sachant que les malédictions iraient chez sa mère ? Selon nos Sages, c’est que les termes : « sur moi » (alaï, עלי) doivent s’interpréter autrement. Le Targoum Onkelos explique qu’en fait Rivka dit : « A moi il a été dit en prophétie que tu n’auras pas de malédiction. Ainsi, Rivka rassura son fils. Il ne sera pas du tout maudit. Le Hatam Sofer explique de quelle prophétie parlait Rivka. Il est dit au début de la paracha, que Rivka ayant une grossesse difficile, alla consulter Hachem, à savoir Ses prophètes : Chem et Ever, et ils lui dirent entre autres : « Le grand servira le jeune. Ainsi Rivka savait que Essav, le plus grand devait servir Yaakov, né en deuxième. Par conséquent, il est certain qu’aucune malédiction ne pouvait advenir à Yaakov, puisqu’il était prévu par prophétie, qu’il domine son frère. Le Gaon de Vilna explique que le terme עלי (sur moi) se compose en fait des initiales des trois mots : Essav (עשו), Lavan (לבן) et Yossef (יוסף). C’est que « ta malédiction » et tes souffrances viendront uniquement de ces 3 personnages et non pas de ton père. Il est donc sûr que ton père ne te maudira pas. D’ailleurs, c’est pourquoi, quand plus tard, Yaakov fut confronté à l’épreuve de devoir laisser son fils Binyamin descendre en Égypte avec ses frères, il dit : « Sur moi (עלי) tout cela est advenu » (Mikets 42,36). Par cela, il voulait faire allusion au fait qu’il avait déjà traversé les trois épreuves de : Essav, Lavan et Yossef, qui sont en allusion dans le terme עלי (sur moi) et que sa mère lui a prédit. Ainsi, il se dit : comment pourrait-il m’arriver un autre malheur, par la perte de Binyamin, chose qui n’a pas été prédite ?
Léchem Léfi haTaf.
הַקֹּל קוֹל יַעֲקֹב וְהַיָּדַיִם יְדֵי עֵשָׂו (כז.כב)
« La voix est la voix de Yaakov, mais les mains sont les mains d’Essav » (27,22)
Lorsque l’on écrit les lettres du nom : עשו, de façon pleine, on a : Le ע (aïn) : עין. La guématria des lettres cachées dans le nom est de : 60 (youd,noun) ;le ש (shin) ,שין. On obtient de même : 60 (youd, noun). Le ו (vav ויו). La guématria des lettres cachées est de : 16 (vav ,youd). Le nom Essav possède en caché une valeur de 136, qui est la même que le mot : kol (,קוֹל la voix). Ainsi, si la voix (kol) de la Torah est chantée à voix haute et fièrement, toute la force que possède Essav restera cachée. Mais si la voix de Yaakov est cachée, alors la force d’Essav va faire régner de la terreur sur le peuple juif.
Halakha :
Quelqu’un qui n’est pas capable d’étudier la Torah, aura la possibilité d’avoir la récompense de l’étude de la Torah en aidant financiérement un ben torah afin qu’il puisse étudiér la Torah sans difficulté, il devrons faire un accord avant qui stipule que la personne qui finance celui qui étudie la torah aura droit à la moitié de la récompense réservée à celui qui étudie la Torah.( Il faudra s’adresser à un Rav pour rédiger cet accord)
Tiré du sefer « Pesaquim outéchouvot »
Dicton :
Les yeux limitent le champ de vision de notre cerveau.
Simhale
Chabbat Chalom (Feuillet Boï Kala Paracha Tolédot 5781 (Itshak a multiplié sa prière (Feuillet 151)))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, אברהם בן רחמונא רינה בת פיבי, נחום בן שמחה, נסים בן אסתר, מרים בת עזיזא, גלדיס קמונה בת רחל. זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה
Cet article « Itshak a multiplié sa prière Boï Kala Parachat Tolédot 5781 – Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 19 Novembre 2020
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr