L’âme est nourrie par la bénédiction Boï Kala Parachat Ekev – Rav Yossef Germon
L’âme est nourrie par la bénédiction
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Ce cours est dédié à la Réfoua Chéléma de David Réphaël ben Hélène Messaouda et Tsipora Ahava bat Sarah
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L’âme est nourrie par la bénédiction Boï Kala Paracha Ekev 5780 (Feuillet 139)
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Or haHaïm haKadoch
וְהָיָה עֵקֶב תִּשְׁמְעוּן אֵת הַמִּשְׁפָּטִים (ז. יב)
«En récompense à votre obéissance à ces lois (Ekev) » (7, 12)
La Torah utilise ici le terme : Ekev (עקב), pour dire «En récompense». Or ce terme, qui signifie aussi : « le talon », fait allusion à l’humilité, car l’homme humble se considère être au talon et non à la tête. La Torah vient ainsi nous enseigner que c’est par le mérite du « talon », symbole de l’humilité, que « vous écouterez ces lois » et que vous les comprendrez, car dans la tradition, « écouter » c’est « comprendre ».
En effet, les lois de la Torah ne peuvent réellement être comprises et intégrées que par une personne humble et modeste.
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Méam Loez
וְהָיָה עֵקֶב תִּשְׁמְעוּן אֵת הַמִּשְׁפָּטִים הָאֵלֶּה וּשְׁמַרְתֶּם וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם וְשָׁמַר יְהֹ אֱלֹוקיךָ לְךָ אֶת הַבְּרִית וְאֶת הַחֶסֶד אֲשֶׁר נִשְׁבַּע לַאֲבֹתֶיךָ
« En récompense à votre obéissance à ces lois et de votre fidélité à les accomplir, Hachem, ton D., sera fidèle aussi au pacte de bienveillance qu’Il a juré à tes pères » (7,12)
Pourquoi le verset début-t-il au pluriel : « de votre obéissance à ces lois et de votre fidélité à les accomplir », et se termine au singulier : « Hachem, ton D., sera fidèle ». On peut expliquer ainsi : Il arrive parfois que deux hommes réalisent la même mitsva : les deux possèdent un bel étrog ou des téfilin de qualité, mais l’un agit pour le Nom de D. et ne vise qu’à embellir la mitsva pour Hachem, tandis que l’autre ne recherche que sa gloire. Il en est de même dans nos prières où derrière des lèvres que se remuent chacun met plus ou moins d’intention ; de même dans la joie que nous ressentons en faisant une mitsva. C’est à cela que le verset fait allusion : en ce qui concerne l’accomplissement de la mitsva, le pluriel est employé : «De votre fidélité à les accomplir ».Mais lorsqu’il s’agit de la récompense, le singulier est utilisé : « Hachem, ton D., sera fidèle aussi au pacte de bienveillance» pour t’enseigner que chacun reçoit sa récompense en fonction de la qualité de sa mitsva, où tout dépend de la pureté de la pensée, plus qu’un acte, Hachem désire avant tout, notre cœur pur et entier.
Ari zal – L’âme est nourrie par la bénédiction
כִּי לֹא עַל הַלֶּחֶם לְבַדּוֹ יִחְיֶה הָאָדָם (ח. ג)
« Car l’homme ne vit pas que de pain » (8,3)
L’âme ne vit pas de matérialité, or nous constatons que si l’homme mange, il vit et l’âme continue à exister, et s’il ne mange pas il meurt. Comment l’âme vit-elle d’une nourriture matérielle alors que cela ne la nourrit pas ? L’âme se nourrit de spiritualité, et elle est nourrie par la bénédiction sur la nourriture.C’est ce qui est écrit : « l’homme ne vit pas que de pain, mais de tout ce qui sort de la bouche de Hachem » grâce à la spiritualité qui en découle toute âme vit.
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Mélits Yochèr
וְאָמַרְתָּ בִּלְבָבֶךָ כֹּחִי וְעֹצֶם יָדִי עָשָׂה לִי אֶת הַחַיִל הַזֶּה (ח. יז)
« Tu diras en ton cœur, ma force et la puissance de ma main m’ont assuré ce succès » (8,17)
Une des raisons pour lesquelles nous devons nous laver les mains le matin est que l’impureté régnant sur l’homme pendant son sommeil et se dissipant à son réveil adhère encore à elles. Nous devons donc procéder à ces ablutions pour l’en faire disparaître. Pourquoi les mains plutôt qu’une autre partie du corps ? Ainsi on peut expliquer : car c’est à elles que l’homme attribue ses succès dans le monde matériel, et il n’existe pas de plus grande source d’impureté qu’une telle pensée. En effet, la croyance en ses propres aptitudes se situe aux antipodes de la foi en Hachem, Créateur et Maître de toutes choses.
Or HaHaïm HaKadoch
וְאֶת חַטַּאתְכֶם אֲשֶׁר עֲשִׂיתֶם אֶת הָעֵגֶל לָקַחְתִּי וָאֶשְׂרֹף אֹתוֹ בָּאֵש
« Les fautes que vous avez commises, le Veau d’or, je l’ai pris et je l’ai brûlé dans le feu » (9,21)
Comment est-il possible de prendre une faute, qui n’est pas quelque chose de tangible, et de la brûler dans le feu ? En ce sens, le verset n’aurait-il pas plutôt dû être : « J’ai pris le Veau d’or que vous aviez fait, et je l’ai brûlé dans le feu » ? Le Or HaHaïm haKadoch donne la réponse suivante : On sait qu’à chaque mitsva que fait l’homme, il se créé un ange saint. Et de chaque faute, il se créé un ange destructeur. Quand l’homme se repent de ses fautes, il doit aussi effacer, par sa téchouva, l’ange destructeur qu’il a créé en commettant la faute. Ainsi, lorsque les juifs ont fauté avec le Veau d’or, il s’est également créé un ange destructeur. Et lui aussi, témoigne Moché devant le peuple juif : « Je l’ai pris et je l’ai brûlé au feu ».Nous ne devons pas prendre le fait de fauter à la légère, car à chaque fois nous générons un nouvel ange Accusateur, Destructeur, qui va alors venir nous nuire. C’est en ce sens que nous disons qu’une mitsva entraîne une autre mitsva, en faisant une mitsva je crée un ange saint Défenseur, qui va venir m’aider dans le futur à accomplir de nouvelles mitsvot. Et cela est vrai inversement en cas de faute.
Rabbi Moshe Bogomilsky « Védibarta Bam »
וְעַתָּה יִשְׂרָאֵל מָה ה’ אֱלֹוקיךָ שֹׁאֵל מֵעִמָּךְ כִּי אִם לְיִרְאָה אֶת ה’ אֱלֹוקיךָ (י. יב)
« Qu’est-ce que Hachem, ton D. demande de toi, si ce n’est craindre Hachem, ton D. » (10,12)
Suite à ce verset, la Guémara Bérahot (33b) demande : « Est que la crainte [de D.] est une chose si petite à acquérir ? » Elle répond : « Oui, dans le cas de Moché, c’est une chose qui est petite. La réponse de la guémara est incompréhensible, sachant qu’il est écrit : Qu’est-ce que Hachem demande de toi et non de Moché. Comment comprendre la Guémara au sujet de notre verset ? La Guémara nous dit que : « légabé Moché » si quelqu’un s’imagine comme étant en présence de Moché rabbénou, ce sera facile pour lui de craindre D. et de ne pas effectuer de transgression.
Comment est-ce que je réagirais si Moché était à mes côtés ? Est-ce que je me comporterais différemment, si mon maître ou un sage que je respecte beaucoup m’observerait au moment de l’action ? La notion de D. qui est infini peut sembler trop abstraite, il peut être intéressant d’avoir une personne importante, respectable à nos yeux, qui nous suivra, dans notre imaginaire, durant notre vie, et à qui on voudra montrer que l’on agit bien, avec crainte de D. La guémara en utilisant : « légabi Moché » peut aussi nous signifier : « soyez proche de Moché ». Il n’est pas facile d’atteindre une bonne crainte de D. Cependant, la Guémara nous conseille de se lier à un des sages en Torah de notre génération afin de tendre vers un bon niveau de yirat chamayim.
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Aux Délices de la Torah
וְחָרָה אַף ה’ בָּכֶם וְעָצַר אֶת הַשָּׁמַיִם וְלֹא יִהְיֶה מָטָר (יא. יז)
« La colère de Hachem s’élèvera contre vous et Il arrêtera le Ciel et il n’y aura pas de pluie » (11,17)
Un juif vint un jour trouver Rabbi Itshak de Warki pour lui demander une bénédiction parce que sa subsistance avait diminué. Le Rav lui répondit ce qu’il lui répondit. Quand le juif s’en alla, le Rabbi dit que le juif ne lui avait raconté que la fin et non le début de son histoire. De quoi s’agit-il ? Il est écrit dans la Guémara (Kidouchin 82b) que rabbi Chimon ben Elazar a dit : « De ma vie je n’ai vu un cerf qui fait sécher des figues, un lion qui pratique le métier de porteur ou un renard commerçant, et malgré tout ils se nourrissent honorablement.
Donc l’homme, la couronne de la Création, devrait évidemment se nourrir honorablement et sans difficulté ! Mais ses mauvaises actions réduisent sa subsistance. Ainsi, cet homme est venu me dire: Ma subsistance a été réduite, pourquoi oublie-t-il : j’ai commis de mauvaises actions?. C’est le sens de : « la colère de Hachem s’élèvera contre vous » lorsque quelque chose ne va pas dans notre existence, il faut examiner ses actions, se remettre en question. Nous avons tous tendance à agir comme cet homme : plutôt que de se remettre en question, nous sommes persuadés que c’est Hachem qui « s’acharne » sur nous sans que cela soit de notre faute.
Halakha : Respect des parents
Les parents devrons faire attention à ne pas trop exiger de leurs enfants, car cela pourrait entrainer les enfants à transgresser la mitsva du respect des parents. De ce fait si les parents demandent à un enfant, une certaine chose et ils savent que cette chose-là sera très difficile à accomplir, il est préférable de ne pas demander à l’enfant de faire cette chose-là, car ils transgresseront l’interdiction : « Ne mets pas une embuche devant un aveugle »
Tiré du sefer « Pésaquim outechouvot »
Dicton :
La vie fait de nous des guerriers. Afin d’en sortir vainqueurs, nous devons nous armer avec la plus puissante des armes, cette arme est la prière.
Rabbi Nahman de Breslev
Chabbat Chalom (Feuillet Boï Kala Ekev 5780 (L’âme est nourrie par la bénédiction (Feuillet 139))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רינה בת פיבי. לידה קלה לרינה בת זהרה אנריאת. זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים .
לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה
Cet article « L’âme est nourrie par la bénédiction Boï Kala Parachat Ekev – Rav Yossef Germon » a été mis en ligne le 6 Août 2020
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