Le Chofar et la Akédat Yitshak Boï Kala Parachat Vayéra 5781 – Rav Yossef Germon
Le Chofar et la Akédat Yitshak
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Le Chofar et la Akédat Yitshak Boï Kala Parachat Vayéra 5781 – Rav Yossef Germon (Feuillet 149)
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Rav Chakh Zatsal
וַיַּרְא וְהִנֵּה שְׁלֹשָׁה אֲנָשִׁים נִצָּבִים עָלָיו וַיַּרְא וַיָּרָץ לִקְרָאתָם (יח. ב)
«Il vit trois hommes se tenant face à lui. Il vit et courut à leur rencontre» (18, 2)
Que vient nous apprendre la répétition du mot : « aperçut » ? Elle vient nous apprendre, que pour accéder au niveau de bonté et de solidarité requis par la Torah, il faut s’efforcer d’apercevoir, de percevoir les besoins de l’autre. Il faut regarder une personne afin de lui témoigner de la considération et du respect (ex : en lui adressant un regard bienveillant). Cela va réveiller en nous des sentiments positifs à son égard, et l’autre reçoit notre message : Je suis regardé par autrui, c’est donc que j’existe, que je suis une personne de valeur. Combien cela peut faire du bien, réchauffer notre prochain. Il faut également regarder une personne afin de pouvoir déceler ses véritables besoins du moment (une écoute, de la considération, à manger, …). Je regarde autrui car j’ai envie de sortir de mon système de penser, pour comprendre celui de mon prochain. Je n’agis pas pour me donner bonne conscience, mais afin d’être utile, d’agir pleinement pour le bien d’autrui .La Torah souligne par deux fois le mot « vit » pour mettre l’accent sur le sens profond de la bonté, trait qu’Avraham a particulièrement développé.
Beer Moché
וְרַחֲצוּ רַגְלֵיכֶם וְהִשָּׁעֲנוּ תַּחַת הָעֵץ (יח. ד)
« Lavez-vous les pieds et reposez-vous sous l’arbre » (18,4)
« Lavez-vous les pieds » (vérahatsou ragléhem, וְרַחֲצוּ רַגְלֵיכֶם) a la valeur numérique 613, allusion au fait qu’il voulait leur demander de s’éloigner de l’idolâtrie, comme l’ont dit nos Sages (guémara Baba Métsia 86b), qu’il les soupçonnait d’être des idolâtres, or la foi a autant d’importance que toute la Torah, ainsi qu’il est écrit : « Toutes tes mitsvot sont la foi » (Téhilim 119).C’est pourquoi, il a demandé « Lavez-vous les pieds et reposez-vous sous l’arbre » (וְרַחֲצוּ רַגְלֵיכֶם וְהִשָּׁעֲנוּ, תַּחַת הָעֵץ) = cette phrase dont en hébreu les premières lettres permettent de former le mot : « Torah » (תּוֹרָה), et les dernières lettres le mot : «Mitsvot». Il est écrit dans le Zohar Haquadoch : « L’arbre : sache que Hachem est un arbre de vie pour tous », c’est pourquoi « reposez-vous sous l’arbre», et non sous une quelconque idole.
Gaon de Vilna
וַיִּטַּע אֵשֶׁל בִּבְאֵר שָׁבַע (כא.לג)
«Il (Avraham) implanta une auberge à Beer Chéva» (21,33)
Le terme : auberge, qui se dit « éshel » (אשל), forme les initiales des trois mots : manger (a’hila – אכילה), boire (chtiya , שתיה) et raccompagner (lévaya , לויה), qui sont les trois marques d’attention fondamentales qu’un hôte doit assurer à ses invités. Avraham recevait les passants, leur donnait à manger, à boire, et il les raccompagnait. Ces trois actes se devaient d’être une réparation pour trois fautes commises avant lui. Par le fait de donner à manger, il voulait réparer la faute d’Adam, qui a fauté en mangeant de l’arbre de la connaissance. En leur donnant à boire, il voulait réparer la faute de Noah qui, en sortant de l’arche, planta une vigne et se mit à boire. Enfin, en raccompagnant ses invités, il voulait contrebalancer la perversion des habitants de Sodome qui interdirent de recevoir des invités.
Beit Yitshak
וַיֹּאמֶר יִצְחָק אֶל אַבְרָהָם אָבִיו וַיֹּאמֶר אָבִי וַיֹּאמֶר הִנֶּנִּי בְנִי וַיֹּאמֶר
« Itshak parla à Avraham son père, il lui dit : Mon père. Il (Avraham) dit : Me voici mon fil » (22,7)
On peut expliquer cet échange de la façon suivante. Avraham représente la bonté et Itshak la rigueur. Ainsi, Itshak demande à Avraham: «Mon père » toi qui représentes la bonté, comment t’apprêtes-tu donc à réaliser un acte d’une si grande dureté que de me sacrifier? Alors, Avraham lui répondit : « Me voici mon fils », à présent, me voici (que je suis) mon fils. J’ai saisi ton attribut, mon fils, qui est la rigueur, et c’est avec ton caractère de rigueur que je m’apprête à réaliser cet acte de dureté que de te sacrifier. Lorsque cela est nécessaire pour réaliser le service de Hachem, un Tsadik doit être prêt à agir d’une façon contraire à la noble qualité qui le caractérise, à l’image de Avraham qui a été prêt à faire un acte contredisant en apparence toute son essence et ses enseignements, qui n’étaient que bonté.
Rabbi Nahman de Breslev
וַיַּעֲקֹד אֶת יִצְחָק (כב. ט)
«Avraham ligota Itshak» (22,9)
C’était la plus difficile des dix épreuves qu’Avraham a subi (guémara Sanhédrin 89b)
L’épreuve d’Avraham ne résidait pas dans la réalisation de la Akéda, car même une personne simple serait capable de surmonter un tel test si D. lui était apparu. Le vrai test d’Avraham a été de ne jamais questionner D., malgré le fait que les messages venant de Lui étaient contradictoires : D. lui promet que le peuple juif naîtra d’Its’hak D. lui demande de sacrifier Itshak. Avraham a fait abstraction de cette opposition, car il savait que les voies de D. ne sont pas celles de l’homme. D. dépassant tout, Il peut réaliser des choses contradictoires qui sont incompréhensibles à l’homme. Ainsi, Avraham a appelé la montagne (lieu de la Akéda) : « Hachem Yiré, comme il est dit en ce jour, sur la montagne, Hachem sera vu » (22,14). Puisque qu’un homme ne peut voir ou comprendre les voies de D., « Hachem sera vu ». Le sommet de la montagne sur lequel Itshak aurait dû être sacrifié est le mont du Temple, sur lequel les descendants d’Avraham vont en fin de compte servir D. »
Le Chofar et la Akédat Yitshak
« Hachem dit : Sonnez devant Moi dans un chofar de bélier afin que Je Me souvienne en votre faveur de la Akéda de Yitshak, fils d’Avraham, et que Je vous le compte comme si vous vous étiez ligotés devant Moi.» (guémara Roch Hachana 15a) Cela nous enseigne que lorsque nous écoutons le Shofar, c’est comme si nous nous sacrifions devant Hachem, et que toutes nos fautes sont pardonnées. La sonnerie du chofar étant différente des autres sons, en l’écoutant, les juifs prendront à cœur l’enseignement de la Akéda Yitshak et réfléchiront à tout ce que Avraham et Yitshak ont mérité.
Rabbi Moché Cordovero (le Ramak)
Chacun doit se sentir prêt à sacrifier sa vie pour Hachem, à se sentir lié par Sa volonté sans aucune autre considération, grande ou petite, à être entier avec Hachem de tout son corps et de toute son âme, comme un sacrifice offert tout entier sur l’autel. Ainsi, on parviendra à enchaîner son yétser ara et à le vaincre de tous côtés.
Rabbi Yonathan Eibeshutz,Yaarot Dévach
Selon le Yad Yossef cela nous enseigne qu’aucun acte n’est oublié d’Hachem, cela doit nous rappeler qui était notre ancêtre et de comment il a accompli les commandements avec sacrifice.
Lorsque les descendants de Yitshak fauteront et connaîtront des malheurs, la Akéda de Yitshak sera rappelée en leur faveur. Elle sera considérée devant Toi comme si sa cendre était amoncelée sur l’autel et Tu leur pardonneras et les délivreras de leur détresse.
Midrach Tanhouma (Vayéra 23)
Aux Délices de la Torah
Lorsque Yitshak a été amené comme sacrifice sur l’autel, jusqu’à ce qu’un ange vienne pour l’épargner. Et alors un bélier qui venait d’apparaître va être sacrifié à sa place par Avraham. De ce bélier, la corne va être utilisée : lors du don de la Torah au mont Sinaï (Pirké déRabbi Eliézer 31). Afin d’annoncer la venue du Machiah (Yéchayahou 27,13). Ainsi : le chofar vient nous rappeler notre engagement pris lors du don de la Torah, à servir D. par l’observance de la Torah, où il y avait : « Le son du Shofar allait redoublant d’intensité » (Chémot 19,19). Lors de la guéoula, le rassemblement de tous les exilés se fera par : « En ce jour résonnera le grand chofar (chofar gadol) » (Yéchayahou 27,13).
Halakha :
L’étude de la Torah
Les personnes qui travaillent et qui n’ont pas la possibilité de pouvoir étudier toute la journée, devront fixer dans leur programme d’étude à part l’étude de la guémara, l’étude des halakhot, afin de savoir comment se comporter d’après la torah, et ainsi ils n’arriveront pas à fauter.
Tiré du sefer « Pessaquim outéchouvot » Yoré Déah
Dicton :
Par trop de soucis, nous vieillissons avant le temps !
Proverbe Yiddich
Chabbat Chalom (Feuillet Boï Kala Paracha Vayéra 5781 (Le Chofar et la Akédat Yitshak (Feuillet 149)))
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, אברהם בן רחמונא רינה בת פיבי, נחום בן שמחה, נסים בן אסתר, מרים בת אזיזא זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים. לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה
Cet article « Le Chofar et la Akédat Yitshak Boï Kala Parachat Lekh Lékha 5781 » a été mis en ligne le 2 Novembre 2020
Vous pouvez retrouver le texte de la Paracha sur le site Sefarim.fr