Souccot le temps de notre réjouissance – Boï Kala par Rav Yossef Germon
Souccot le temps de notre réjouissance
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Boï Kala Souccot 5781
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Souccot le temps de notre réjouissance
Souccot est appelé par la Thora «zéman simhaténou, le temps de notre réjouissance ».
Le Gaon de Vilna explique la différence linguistique entre les deux notions très proches de sim’ha et sassone. Sim’ha représente la joie présente au début du processus, alors que sassone symbolise la joie présente lors de l’accomplissement de notre projet.
Il déduit cela du passage de la prière du Chabat matin «sméh’im bétsétame sassim bévoame » שמחים בצאתם ששים בבואם.
Gaon de Vilna
Par exemple, au moment où on prend la route avec notre voiture chargée pour partir en vacances, le sentiment qu’on éprouve est de la simha. Par contre, au retour des vacances, le sentiment accompli de vacances réussies est du sasson. Or, Soucot représente à priori une fête de bilans. C’est la fête des récoltes, où l’on se réjouit des fruits enfin prêts à être consommés après avoir travaillé la terre pendant de longs mois. C’est également le bilan du mois d’Eloul, de Roch Hachana, des 10 jours de pénitence et de Yom Kippour. Le premier jour de fête on lit la Haftara où il est indiqué qu’à la fin des temps, les goyim viendront fêter Soucot à Jérusalem. Tout indique donc que Soucot est une fête de « fin de route ». On devrait donc plutôt l’appeler «zman sassonénou» et pas simhaténou ! Nous pouvons répondre de la façon suivante.
Lorsqu’un goy gagne une grande somme d’argent, il le dilapide immédiatement. A l’inverse, un juif l’utilise à bon escient et s’en servira pour monter plein des nouveaux projets : un kollel, une yéchiva, une koupat Tsédaka, une synagogue etc. La réponse est donc claire : un juif n’est jamais arrivé au bout du chemin, il est toujours en quête de nouveaux projets et de nouveaux objectifs. Même quand on finit un traité de Guémara, il est de coutume d’en commencer immédiatement un nouveau, pour montrer que chaque fin n’est en réalité qu’un tremplin pour commencer une nouvelle ascension. Il en est ainsi de Soucot. Nous faisons le bilan des jours redoutables pour nous en servir pour commencer un nouveau cycle dans notre avodat Hachem de manière optimale, avec un long hiver à aborder.
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Rav Itshak Blayzer
Le Midrach enseigne qu’à Yom Kippour, le satan voit que les Juifs sont dénués de fautes et dit à Hachem : Tu as un peuple sur Terre qui ressemble aux anges, pieds nus, sans manger ni boire ni haine …A priori, on ne comprend pas les paroles du satan. Pourquoi cet ange accusateur se transformet-il soudainement en avocat ? Il aurait dû simplement s’abstenir d’accuser Israël ! On peut expliquer qu’en fait, le satan souligne ces points pour se préparer à accuser le peuple juif dès le lendemain de Kippour, là où tout le monde mangera, portera des chaussures … Tiendront-ils leurs engagements tout frais ? C’est pour cela que juste après kipour on doit commencer à faire des mitsvot. Une des deux mitsvot principales est la mitsva des quatre espèces : loulav, étrog, arava et hadass.
Le étrog (cédrat) est le seul des quatre espèces qui devient impropre à la mitsva s’il en manque même une infime partie, le premier jour, il doit donc être absolument entier. Comme signe, retenons que le étrog s’écrit en hébreu : אתרג, dont les quatre lettres forment l’acrostiche des quatre demandes que nous insérons dans notre prière chaque jour et que nous demandons qu’elles soient « entières » :
א : la Emouna (foi) : Ani Maamin béEmouna Chéléma
ת : la Téchouva (repentir) : Ha’hzirénou BiTchouva Chéléma
ר : la réfoua (guérison) : Réfoua Chéléma
ג : la guéoula (délivrance) : Mahèr légaolénou Guéoula Chelema
La Mitsva de la Soucca
La Mitsva de la Soucca est un grand mérite pour sauver tous ceux qui s’abritent à son ombre de tout malheur et de toute maladie.
Le Zohar Haquadoch s’étend longuement là-dessus. On trouve une allusion à cette idée dans la guémara (soucca 25a) : Celui qui souffre est dispensé de la Soucca (min aSoucca). Cela signifie que celui qui souffre est dispensé de son malheur « par la soucca » (min asoucca), par la puissance de la mitsva de la Soucca, il est dispensé de son malheur. Cette allusion figure également dans les paroles de la michna : les malades et ceux qui s’occupent d’eux sont dispensés de la soucca, c’est-à-dire que par le mérite de la mitsva de la soucca, on est dispensé de toute maladie, et de tout ce qui « s’occupe de la maladie » pendant tous les jours de l’année.
Tiféret Chlomo
Souca, Emouna
La Guémara (Baba Métsia 85a) rapporte l’histoire suivante : « Il est arrivé une fois qu’un veau, qui était mené à l’abattoir, s’est mis à fuir, jusqu’à mettre sa tête dans les vêtements de Rabbi (Rabbi Yéhouda haNassi) et le veau a pleuré. Rabbi lui a dit : va (à l’abattoir), car tel est ton destin ! Dans le Ciel, on a proclamé : Puisqu’il n’a pas montré de miséricorde, laissons les souffrances venir sur lui. Rabbi aura alors des souffrances durant de nombreuses années, jusqu’à se retrouver dans une situation où il exprimera clairement de la miséricorde envers les animaux. Le Rav Nathan Wachtfogel dit : Que reproche-ton à Rabbi ? Nos Sages n’ont-ils pas clairement exprimés que les animaux doivent être égorgés ? Est-ce que chaque chohét doit être puni ? Il répond que cela est vrai, mais si un veau en vient à fuir jusqu’à vous, et demande de la miséricorde d’être sauvé, nous devons avoir de la miséricorde et cela nous oblige à le garder et à ne pas le repousser. C’est cela l’essence de la Souca, décrite comme : « l’ombre de la émouna », c’est-à-dire que nous fuyons toutes les préoccupations de ce monde pour se mettre à l’ombre de Hachem. Lorsque l’on prend refuge chez D., même si on a des décrets importants contre nous (à l’image du veau mené à l’abattoir), Hachem est obligé d’utiliser son attribut de miséricorde. Il ne peut pas nous repousser, et à la place, il doit nous protéger. Si après Kippour, il reste malgré tout quelques mauvais décrets nous concernant, nous utilisons la puissance de la Souca, en courant « sous les habits » de Hachem, l’obligeant à déchirer ses décrets négatifs, nous assurant alors certainement une bonne année.
Rav Nathan Wachtfogel
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Séfer haTodaah
La Guémara (Soucca 11b) apporte deux avis : selon Rabbi Akiva, le mot soucot est à prendre littéralement, il s’agit d’un souvenir de nos quarante années d’errance dans le désert, durant lesquelles nous avons été protégés de la forte chaleur par des cabanes dans lesquelles nous vivions ; selon Rabbi Elazar, les Souccot font références aux Nuées de Gloire (Anané haKavod) qui entouraient notre peuple dans le désert. Il est possible que les deux soient vraies, cela et cela étant les paroles de D. Au début, les juifs ont construit des édifices physiques, et en récompense de leur don de soi d’avoir quittés l’Egypte dans des maisons aussi temporaires et sans se plaindre, Hachem les a alors enveloppés dans les Nuées de Gloire.
Pourquoi les femmes sont-elles exemptes de la Mitsva de la soucca ?
Il y a une règle disant que si les femmes ont fait partie du miracle, elles doivent également participer à la mitsva ? Comme par exemple, les bougies à Hanoucca, la matsa à Pessah. Or, elles ont également bénéficié des Nuées de Gloire dans le désert. Le Hatam Sofer dit que puisque les femmes n’ont pas pris part à le faute du Veau d’or, les Nuées ne vont revenir que pour les hommes, et non pas pour les femmes, car elles ne les ont jamais vraiment quittées. Ainsi, c’est uniquement les hommes qui doivent s’asseoir obligatoirement dans la Soucca, pour se rappeler des Nuées qu’ils ont fait partir par leur faute, et qui vont revenir par leur Téchouva.
Hatam Sofer
Loulav
On illustre par une parabole : deux hommes en litige sont entrés chez le roi pour être départagés et personne, à part le souverain, ne connaissait les détails du cas. Le roi a jugé l’affaire ; sans qu’on sache lequel des deux plaignants a eu gain de cause. Le roi dit : Celui qui sortira en brandissant une épée, tout le monde saura qu’il a gagné. De même, les juifs et les non-juifs sont amenés en jugement à Yom Kippour … Hachem dit : Prenez vos loulavim en main afin que tout le monde sache que vous avez gagné dans le jugement !
Midrach Tanhouma (emor 18)
Halakha :
Certains ont l’habitude de commencer la construction de la souca dès la fin de yom kipour afin de montrer à Hachem que les engagements que nous avons pris à kipour nous sommes prêts à les accomplir. Pour la même raison on a l’habitude de faire le lendemain de Kipour la Téfila du matin plus tôt que l’habitude.
Choulhan Hahoukh et Michna Beroura
Dicton :
La vieillesse c’est l’hiver pour les ignorants et le temps des moissons pour les sages.
Proverbe Yiddich
Chabbat Chalom
יוצא לאור לרפואה שלימה של דינה בת מרים, ויקטוריה שושנה בת ג’ויס חנה, רפאל יהודה בן מלכה, אליהו בן מרים, שלמה בן מרים, חיים אהרן לייב בן רבקה, שמחה ג’וזת בת אליז, חיים בן סוזן סולטנה, סשה שלום בן דבורה רחל, אבישי יוסף בן שרה לאה, אוריאל נסים בן שלוה, פייגא אולגה בת ברנה, רינה בת פיבי, רחל בת אסתר, נחום בן שמחה. אברהם בן רחמונא נחום בן שמחה. לידה קלה לרינה בת זהרה אנריאת. זרע של קיימא לחניאל בן מלכה ורות אוריליה שמחה בת מרים .
לעילוי נשמת: ג’ינט מסעודה בת ג’ולי יעל, שלמה בן מחה
Cet article « Souccot le temps de notre réjouissance » a été mis en ligne le 30 Septembre 2020